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The Role Of Feedback In eLearning SCORM Training

23 November 2023 at 17:00

Explore the crucial role of feedback in eLearning, designed to sustain attention and foster learner engagement across training modules. Effective feedback not only clarifies right or wrong answers but also bridges content with practical application, significantly enhancing the eLearning experience.

This post was first published on eLearning Industry.

Capstone Names Haygood Poundstone as Chief Revenue Officer

23 November 2023 at 13:00

MINNEAPOLIS, Minn. – Capstone, an innovative learning company merging children’s content with easy-to-use edtech tools for K-5 classrooms, libraries, and homes, has named Haygood Poundstone as Chief Revenue Officer. Poundstone brings over 20 years of experience in the edtech market in business development, revenue growth, sales strategies, and operations management to this newly created role at Capstone. Poundstone will oversee Capstone’s revenue generating sales including direct to schools, library, distribution, trade, and international business units in executing the publisher’s growth strategy.

Throughout his career, Poundstone has led top-tier sales teams to drive organizational revenue, performance, and profit. Most recently, he served as the Area Vice President of the East at Renaissance Learning where he led a large team of regional vice presidents, sales leaders, and direct sales professionals to reach aggressive goals.

After six years away, Poundstone rejoins Capstone where he was one of the founding employees of its business unit myON. Prior to his time at Capstone, Poundstone held a variety of leadership positions at Lightspan and PLATO (now Edmentum).

“We’re thrilled to welcome Haygood back to Capstone. He is a visionary leader with a commitment to leveraging technology and learning resources to enhance the lives of children. His insights and strategic thinking will be invaluable as we continue to expand our reach and impact at Capstone,” said Randi Economou, Capstone CEO. “Beyond his professional accomplishments, Haygood is known for his people focused leadership style. He believes in fostering a collaborative and inclusive work environment, where every team member is valued and empowered. His dedication to nurturing talent and cultivating a culture of excellence will propel Capstone forward.”

“Inspiring successful and engaging learning experiences is at the heart of Capstone. That resonates strongly with me and reflects both the value Capstone brings to schools and industry partners as well as the motivation and passion of the entire Sales team. I’m looking forward to leading the effort to expand Capstone’s reach as we share the good news about what Capstone can help educators accomplish and learners can achieve,” said Poundstone.

Poundstone earned a Bachelor of Science degree in Business Administration at Auburn University at Montgomery where he was an active member of Omicron Delta Kappa and Lambda Chi Alpha.

Poundstone began his new position on November 13 and reports directly to the Capstone CEO.

About Capstone

Capstone is the nation’s leading educational publisher of K-5 digital solutions, children’s books, and literacy programs for school libraries, classrooms, and at-home reading. Through print books, interactive eBooks, or the curriculum-connected learning tool PebbleGoℱ, Capstone has a passion for inspiring students to learn and their communities to thrive. As a publisher of content for children, Capstone embraces the responsibility to celebrate and share the diverse voices and perspectives of our readers and communities. Capstone supports great teaching and learning with engaging content that values the work that educators do every day—helping students succeed. CapstonePub.com #LearningIsForEveryone  

Evidence B, ouvre une voie pour ses applications aux US

By: redaction
23 November 2023 at 12:25

EvidenceB  fait une entrĂ©e fracassante aux Etats-Unis. La pĂ©pite française vient, en effet d’ĂȘtre dĂ©signĂ©e parmi les 5 gagnants du Tools Competition 2022-2023 dans la catĂ©gorie Learning Science Research, l’un des plus -prestigieux  concours d’Edtech au monde. Das ce contexte  solution de remĂ©diation en mathĂ©matiques, Adaptiv’Math, vient d’ĂȘtre sĂ©lectionnĂ©e par le School District de New-York (le plus grand school district amĂ©ricain) afin d’assurer un meilleur apprentissage des mathĂ©matiques et combler les lacunes des Ă©lĂšves les plus dĂ©crocheurs. 

Parmi les 1 000 candidats provenant de 73 pays, EvidenceB est la premiĂšre Edtech française laurĂ©ate du Tools Competiton, toutes Ă©ditions confondues. Les raisons de ce succĂšs inĂ©dit ? Sa solution innovante, Adaptiv’Math, qui a pu dĂ©montrer sa pertinence grĂące à la fois Ă  des modules d’apprentissage des mathĂ©matiques conçus avec des laboratoires de recherche en sciences cognitives et un moteur d’IA articulant 7 algorithmes et garantissant une personnalisation qui n’existe pas dans les solutions concurrentes d’adaptive learning.

Tools Competition a retenu chez EvidenceB, Ă  la fois l’adossement rigoureux Ă  la recherche, l’innovation de rupture dans l’utilisation de l’intelligence artificielle, y compris les modĂšles de langage, mais aussi la capacitĂ© Ă  fournir un tableau de bord d’impact, produisant des indicateurs de mesure de lutte contre le dĂ©crochage des Ă©lĂšves.

GrĂące Ă  son systĂšme de profilage ajusté grace à l’IA, Adaptiv’Math propose des exercices 100% personnalisĂ©s et adaptĂ©s Ă  la façon dont chaque Ă©lĂšve acquiert le sens des nombres ou celui des proportions par exemple.

Outre le prestige apportĂ© par cette nouvelle distinction, EvidenceB recevra 250 000 dollars. Ce financement permettra à la startup d’engager une nouvelle Ă©tude d’impact (Randomize control test – RCT) sur plusieurs sites (Schools district de New-York, RĂ©seau des Smart schools en Angleterre, Ă©coles du cycle 2 en France
) pour mesurer l’efficacitĂ© d’Adaptiv’Math notamment sur les Ă©lĂšves en dĂ©crochage. Mesurer l’impact grĂące à ce tableau de bord d’impact permettra, ainsi, d’amĂ©liorer les rĂ©sultats des Ă©lĂšves mais aussi de favoriser les partenariats de recherche.

A cette occasion, Evidence B a Ă©tĂ© sĂ©lectionnĂ©e par le School District de New York pour le dĂ©ploiement de sa solution de remĂ©diation en mathĂ©matiques, Adaptiv’Math avec un double objectif : permettre aux Ă©lĂšves les plus dĂ©crocheurs de rattraper leur retard en mathĂ©matiques et rĂ©duire les inĂ©galitĂ©s des chances toujours bien prĂ©sentes Ă  l’école.

Moins d’un an aprĂšs avoir remportĂ© le plus grand appel d’offre du ministĂšre de l’Éducation nationale et de la jeunesse sur les savoirs fondamentaux pour les classes de Seconde (Français et MathĂ©matiques pour 800 000 Ă©lĂšves), EvidenceB poursuit donc son ascension, Ă  l’international, en s’imposant dans le plus important School District des Etats-Unis.

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Docaposte crĂ©e un ComitĂ© Éthique Éducation et Jeunesse

23 November 2023 at 11:17

Docaposte,  premier hĂ©bergeur de donnĂ©es scolaires en France avec sa solution PRONOTE, annonce la crĂ©ation d’un ComitĂ© Éthique Éducation et Jeunesse composĂ© de personnalitĂ©s pluridisciplinaires reconnues.  Ce comitĂ© est co-prĂ©sidĂ© par StĂ©phanie Dupuy-Lyon, Directrice de l’engagement sociĂ©tal du groupe La Poste, et Jean-Gabriel Ganascia, enseignant-chercheur, spĂ©cialiste en intelligence artificielle. Nadia Amal, directrice adjointe Ă©ducation que nous avons rencontrĂ© sur Educatech Expo, nous a prĂ©cisĂ© l’importance de cette initiative.

La crĂ©ation du ComitĂ© Éthique Éducation et Jeunesse est une nouvelle illustration de la volontĂ© de Docaposte, premier hĂ©bergeur de donnĂ©es scolaires en France avec sa solution PRONOTE qui comptabilise 18 millions d’utilisateurs, et premier crĂ©ateur d’usages numĂ©riques dans l’éducation, de dĂ©velopper et de promouvoir des usages numĂ©riques en faveur de la communautĂ© pĂ©dagogique, des Ă©lĂšves, de leurs familles, des collectivitĂ©s territoriales et de l’État, dans un cadre de confiance. 

Avec cette initiative, Docaposte s’inscrit dans la lignĂ©e des engagements sociĂ©taux pris par sa maison-mĂšre le groupe La Poste, entreprise Ă  mission depuis 2021, engagĂ©e pour un numĂ©rique utile Ă  tous et inclusif. Fort de cet ADN, Docaposte, expert dans le traitement des donnĂ©es sensibles, s’engage pour un numĂ©rique responsable garantissant le traitement Ă©thique des donnĂ©es dans un cadre souverain. 

Sensibiliser à un numérique éducatif éthique

Le ComitĂ© Éthique Éducation et Jeunesse de Docaposte a Ă©galement pour objectif la sensibilisation et l’acculturation Ă  l’éthique du numĂ©rique au moyen de multiples actions telles que des confĂ©rences, des ateliers, des Ă©vĂšnements, ou encore des publications d’ouvrages et de livres blancs. Ces actions seront dĂ©clinĂ©es de façon opĂ©rationnelle vers les diffĂ©rents acteurs de l’écosystĂšme Ă©ducatif et de ses reprĂ©sentants, ainsi que vers toutes les personnes engagĂ©es auprĂšs de la jeunesse.

Ainsi, le comitĂ© travaillera durant les prochains mois Ă  la rĂ©daction d’une charte Ă©thique de la donnĂ©e s’appuyant sur celle du groupe La Poste, Ă  l’élaboration d’un outil d’évaluation Ă©thique des projets digitaux et Ă  l’édition d’un guide de bonnes pratiques. 

On notera parmi les personnalités composant ce comité :

  • Sandrine Richard, ancienne avocate au Barreau de Paris, experte dans la lutte contre la corruption, l’éthique des affaires et la cybersĂ©curitĂ©, investie dans la lutte et la prĂ©vention des violences liĂ©es au cyberharcĂšlement ; Ă©galement membre du board d’Ethik IA. 
  • Yann Ferguson, enseignant chercheur, sociologue, responsable scientifique du LaborIA au sein d’Inria.
  • Cyril Di Palma, reprĂ©sentant du monde associatif et DĂ©lĂ©guĂ© GĂ©nĂ©ral de l’Association GĂ©nĂ©ration NumĂ©rique ; il intervient sur les questions numĂ©riques au sein d’établissements scolaires.
  • Guillaume Poupard, ancien Directeur gĂ©nĂ©ral de l’ANSSI, DGA de Docaposte.
  • Nadia Amal, Directrice adjointe du marchĂ© Ă©ducation jeunesse et formation de Docaposte ; secrĂ©taire de sĂ©ance du ComitĂ© Éthique Éducation et Jeunesse.
  • Patrick Le Pivert, inspecteur gĂ©nĂ©ral de l’éducation, du sport et de la recherche, au sein du ministĂšre de l’Éducation nationale et de la jeunesse. 
  • Alice Bouteloup, Responsable du pĂŽle Éducation de la Banque des Territoires.
  • JĂ©rĂŽme BĂ©ranger, expert en Ă©thique du numĂ©rique et CEO de Goodalgo en qualitĂ© d’animateur du comitĂ© Ă©thique
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3 ways educators leverage gamification strategies

23 November 2023 at 11:00
Gamification helps students dive into learning--and it helps educators present challenging topics in engaging ways.

Key points:

Students don’t have to be video game fanatics to appreciate a gamified classroom lesson. When teachers turn a lesson or tough-to-teach concept into a motivational gamed or use a fun competition to teach new concepts, students become immersed in their learning and are often more engaged–meaning they’re more likely to retain information.

Still, there’s an art to gamifying a lesson and ensuring that students are actually learning instead of just playing a game for points.

Here’s how educators across the country are using tools–from Minecraft: Education Edition to Roblox and easy-to-access online resources–to gamify their lessons and help students engage with learning.

1. Carrie Rosenberg, a fourth grade teacher at Community Christian School, notes that gamification is one of the biggest education trends right now. According to ISTE, “gamification is about transforming the classroom environment and regular activities into a game.” Many students want more than just good grades from school–they want something physical or immediate. Rosenberg uses Gimkit, Kahoot!, and Prodigy to gamify her instruction and motivate students. Learn more about her instructional strategies.

2. Games are part of many people’s lives–so why not use them to benefit students when teaching? Abigail Beran, a fifth grade teacher enrolled in a masters program in education technology, knows that her students are more likely to engage in an educational activity when it is gamified–and that they’re even more likely to do so when the activity is gamified with technology. There are a variety of reading and math apps and websites that cater to gamification, and even provide the opportunity for differentiation. Beran uses tools including Raz Kids, Dreamscapes, Prodigy English, and IXL language arts for English/language arts gamification, and uses Prodigy Math, Math Playground, Pet Bingo, Sushi Monster, and IXL math for gamifying math. Discover how she integrates these gamified tools into her classroom.

3. As an educator for more 27 years and a digital learning specialist (social studies) for the past 7 years in Atlanta Public Schools, Felisa Ford has supported educators across the district and beyond as they purposefully integrate technology in the classroom to promote engagement and 21st century skill development. While there are many tools and resources available to educators to support their efforts to create dynamic digital learning environments, one of the most engaging is Minecraft Education Edition (M:EE). Popular among students (and teachers!), M:EE is a game-based learning platform that promotes creativity, collaboration, and problem-solving in an immersive digital environment. Read about five ways Ford has helped the district’s teachers use M:EE into classroom instruction.

Teacher shortages bring to mind the saying ‘necessity is the mother of invention’

In a teacher shortage, don't just be to pipe in a virtual teacher that delivers more one-size-fits-none, whole-group instruction.

This article originally appeared on the Clayton Christensen Institute’s blog and is reposted here with permission.

Key points:

“Fueled by teacher shortages,” we’re told in a recent article in The74, “Zoom-in-a-Room” is making a comeback.

If this is the case, although it’s better than the alternative—no teacher at all—it’s also a missed opportunity for deeper innovation.

As reporter Linda Jacobson noted in the article, online learning has long been used in schools for subjects they couldn’t otherwise offer. She cited A.P. Calculus and Latin as examples. But even courses we think of as fundamental—physics, for example—have long been glaring areas where schools haven’t had qualified teachers. As I wrote nearly a decade ago, “less than two-thirds of high schools–63%–offer physics. Only about half of high schools offer calculus. Among high schools that serve large percentages of African-American and Latino students, one in four don’t offer Algebra II, and one in three don’t offer chemistry.”

According to Jacobsen, “as districts struggle to fill teaching vacancies, they are increasingly turning to companies like Proximity to teach core subjects.” The practice is one in which the teacher of record delivers whole-class learning virtually, and an in-person monitor—often a substitute teacher—tracks behavior and ensures students do their work.

In some ways, this use of online learning could be a classic case of a disruptive innovation, which begins as a primitive innovation. As a result, disruptive innovations typically start by serving areas of nonconsumption—where the alternative is nothing at all. By outperforming this alternative, disruptive innovations can take root and improve over time until they take over.

Back in 2008 when we published Disrupting Class, we suggested that teacher shortages could represent a significant area of nonconsumption into which online learning could make its mark and begin to transform classrooms from monolithic, one-size-fits-none environments to student-centered ones that customized for the individual needs of each and every learner.

But for this to occur, the use of online learning shouldn’t just be to pipe in a virtual teacher that delivers more one-size-fits-none, whole-group instruction. It would seem that there’s not a lot of room for improvement in that model.

Instead, schools ought to be taking these opportunities to do what Heather Staker and I described in Blended—offering a la carte online courses with great digital curriculum mixed with elements of the Flex or Individual Rotation models of blended learning that match the path and pace of each individual’s students’ learning needs.

Just as Teach to One uses a mix of in-person and online teachers to deliver a personalized-learning pathway for every student in middle-school math, so, too, could schools begin to assemble blended-learning options that leverage virtual teachers but do so in formats that move beyond standardized instruction and incorporate a variety of engaging learning modalities; ranging from direct instruction tailored to a novice learner’s level to rich, real-world projects that allow a student to apply their learning of knowledge and skills in real performances, and from heads-down, solo learning experiences with software, offline work, or virtual tutors to small-group conversations and explorations.

These sorts of models would take advantage of the online format by delivering a tailored learning experience for each student rather than beaming a remote teacher into classes to do the same old, same old that hasn’t been working—and, as we saw with “Zoom-in-a-room” during COVID, was likely even less effective.

As Mallory Dwinal wrote in 2015 when she explored the opportunity for innovating where there are teacher shortages, states could also help by allowing these experiences to move away from seat-time requirements to mastery- or competency-based learning and giving districts some resources to evaluate and select the appropriate learning models.

So here’s my challenge to districts: Next time you see a teacher shortage, don’t just sub in a virtual teacher and fill the seat. Instead, get creative with a clear and smart goal of boosting every child’s learning. Spend a bit of time thinking about how this could be an opportunity, not a threat. And use virtual talent to design a much more robust learning experience for all. That would be something worth talking about.

« SortilÚges & Syndicats », un Framabook quitte le nid

By: Framasoft
23 November 2023 at 08:34

En janvier 2018, le dessinateur Gee, bien connu du Framablog, sortait de son domaine habituel pour nous proposer un roman
 Une aventure fantastique transposĂ©e dans un monde moderne, oĂč les elfes et orques s’affrontent dĂ©sormais dans une lutte des classes opposant le grand capital orquogobelinesque aux syndicats elfogauchistes.

L’histoire s’appelait alors Working Class Heroic Fantasy et avait Ă©tĂ© publiĂ©e par Framabook dĂšs juin 2018. Cinq ans aprĂšs, le petit Framabook quitte son nid et va s’envoler vers PVH Éditions pour devenir « SortilĂšges & Syndicats » !

Working Class Heroic Fantasy devient SortilĂšges & Syndicats

Le pitch

L’action se passe dans un monde un peu comme le nĂŽtre, avec des open-space, des divorces et des syndicats
 Mais aussi avec des elfes, mages, orques et gobelins. Imaginez que nos meilleurs romans de Fantasy soient en fait le chapitre Moyen-Âge de leurs livres d’histoire
 Vous y ĂȘtes ?

Voilà : c’est la Terre de Grilecques, le monde oĂč vit Barne Mustii, petit employĂ© de bureau chez Boo’Teen Corp, une entreprise qui vend des bottes. Barne est un humain un peu rĂ©signĂ© qui subit les brimades de son gobelin de patron, jusqu’au jour oĂč c’est l’insulte de trop. Et si un simple tour Ă  la permanence du syndicat l’entraĂźnait dans une Ă©pique lutte des classe contre l’oligarchie orquogobelinesque
 ?

Ne ratez pas ce roman fĂ©roce et drĂŽle, qui rebondit dans tous les sens comme une balle magique : dystopie et gaudriole, anarchie et fantasy, non-binaritĂ© et lutte des classes. Ce livre, c’est peu comme si Marx et Tolkien avaient eu un enfant qui aimerait bien se poiler avec Pratchett.

PVH Éditions, c’est quoi ?

Logo de PVH ÉDitions

PVH Éditions est une maison qui Ă©dite des ouvrages issus de la littĂ©rature de l’imaginaire – science-fiction, fantasy, fantastique, anticipation, contes et lĂ©gendes. Une de ses particularitĂ©s qui parlera sans aucun doute au lectorat du Framablog est d’avoir libĂ©rĂ© sa collection Ludomire sous licence libre CC By Sa. Une collection dans laquelle on trouve notamment nos camarades Ploum et Thierry Crouzet.

PVH Éditions est basĂ©e en Suisse et dirigĂ©e par Lionel Jeannerat, qui a rĂ©cemment Ă©tĂ© invitĂ© dans l’émission Libre Ă  vous ! de l’April, Ă©mission dont nous vous conseillons fortement l’écoute pour en apprendre plus sur l’aventure Ludomire.

Comment ça se réédite, un livre sous licence libre ?

Beaucoup plus simplement qu’un livre sous droit d’auteur classique ! Lorsque Framabook a publiĂ© Working Class Heroic Fantasy, Gee a signĂ© un contrat de cession de droits
 non-exclusive. Un dĂ©tail qui a une importance capitale pour la suite. Car les contrats d’édition classique comportent gĂ©nĂ©ralement une cession de droits exclusive, ce qui prive l’auteur de l’opportunitĂ© d’aller se faire republier ailleurs.

Un autre auteur Framabook, Yann Kervran, en parlait dans un article du Framablog de 2017 :

Oui, j’ai dĂ©jĂ  Ă©tĂ© publiĂ© chez La Louve Ă©ditions, avec qui j’avais un contrat traditionnel. (
) J’ai demandĂ© Ă  l’éditeur de mes romans s’il serait d’accord pour me redonner les droits sur mes textes (car, comme habituellement, il en dĂ©tenait l’intĂ©gralitĂ© exclusive jusqu’à 70 ans aprĂšs ma mort) et il a acceptĂ©. Je tiens Ă  l’en remercier car ce n’est pas toujours si simple et amical. Cela a malgrĂ© tout demandĂ© quelques mois pour se finaliser.

Si la licence libre permet en thĂ©orie a une maison d’édition de rééditer le livre sans demander l’avis de Gee ni sans lui verser le moindre centime, en pratique, les personnes enthousiasmĂ©es par le Libre ont en gĂ©nĂ©ral l’élĂ©gance de chercher un arrangement qui soit bĂ©nĂ©fique pour toutes les parties impliquĂ©es.

Ainsi, Gee a pu signer un nouveau contrat d’édition avec PVH Éditions, prĂ©voyant des versements d’honoraires issues des ventes du livre avec une avance de 950 € (enfin
 900 CHF, Ă©videmment) versĂ©e dĂšs la publication. Le travail Ă©ditorial rĂ©alisĂ© par les bĂ©nĂ©voles de Framabook n’a pas non plus Ă©tĂ© oubliĂ©, puisque le livre est estampillĂ© « Commun Culturel Framasoft » et qu’un petit texte continue de remercier l’association en dĂ©but de livre.

Les logos sur la couverture (PVH Éditions, Commun Culturel Framasoft, et ƒuvre libĂ©rĂ©e sous CC By Sa)

Plusieurs logos coexistent sur la couverture, tĂ©moignage de l’histoire Libre du livre

Comme quoi, plus que jamais, Libre ne veut pas dire « gratuit » : une Ă©conomie du livre libre, Ă©thique et Ă©quitable, est possible. La collection Ludomire de PVH Éditions en est un bon exemple : souhaitons Ă  « SortilĂšges & Syndicats » le mĂȘme succĂšs. Car de l’autre cĂŽtĂ©, dans le monde de l’autoĂ©dition, tout n’est pas tout rose.

Les limites de l’autoĂ©dition

Logo de Ptilouk.net Éditions

Pour ses nombreuses publications, Gee a montĂ© sa petite maison d’autoĂ©dition, Ptilouk.net Éditions, et passe par de l’impression Ă  la demande : d’abord par Lulu, qui a longtemps Ă©tĂ© utilisĂ© par Framabook Ă  l’époque oĂč des livres imprimĂ©s Ă©taient proposĂ©s.

Évidemment, qui dit autoĂ©dition dit bien souvent absence d’un rĂ©seau de distribution : ainsi, sans moyens de promotion ni de disponibilitĂ©s en librairies, les ventes de livres de Gee restent trĂšs faibles. En un peu plus de 2 ans d’existence, Ptilouk.net Éditions n’a vendu que 550 exemplaires en comptant l’intĂ©gralitĂ© des 15 publications disponibles, la majoritĂ© des ventes ne se passant pas sur Internet mais sur les stands des Capitoles du Libre et autres JDLL.

Ajoutons à cela les tarifs sur lesquels les imprimeurs à la demande se gavent allégrement, bien souvent avec des systÚmes opaques et des coûts cachés. Gee raconte :

Je suis assez convaincu, par exemple, que Lulu s’ajoute une confortable marge dans les frais de livraison. Ces frais sont incroyablement Ă©levĂ©s et n’ont aucune cohĂ©rence par rapport au coĂ»t de transport, car ils sont proportionnels au nombre de livres, peu importe la taille. Donc si je commande 50 exemplaires de ma BD Superflu de 50 pages, ils m’envoient un carton pour la bagatelle de 80 € de frais de port. Si je commande 50 exemplaires de mon autre BD GKND, 360 pages, il faut 8 cartons, et on m’annonce
 80 € de frais de port. Ça sent un tout petit peu le foutage de gueule.

Gee propose Ă©galement ses livres sur Amazon depuis un an. Un choix Ă©trange pour un libriste comme lui, plutĂŽt hostile aux GAFAM (dont Amazon est l’un des A), mais qui s’en explique sur son blog :

Il me semblait nĂ©cessaire d’y ĂȘtre. De la mĂȘme maniĂšre que je suis aussi sur Twitter ou Facebook : avant tout pour aller chercher les gens lĂ  oĂč ils sont. (
) Je garde les mĂȘmes principes qu’avec Twitter et cie : rien d’inĂ©dit n’y est publiĂ©, et je conserve d’autres alternatives pour ne pas encourager les gens Ă  passer par lĂ  (Lulu pour le papier, et le tĂ©lĂ©chargement direct pour les livres numĂ©riques Ă  prix libre). J’ajoute mĂȘme une « taxe Amazon » : les bouquins y sont 4,95 € plus chers (les numĂ©riques aussi, les versions Kindle y sont donc Ă  4,95 € 😛).

Un choix qui n’avait alors pas manquĂ© de faire rĂ©agir Lionel, le dirigeant de PVH Éditions, dans son article « RĂ©flexions sur l’impression Ă  la demande et l’édition libre » :

Il faut arrĂȘter de croire que des gens vont vous dĂ©couvrir et vous acheter sur des sites comme Lulu ou Amazon. En rĂ©alitĂ©, personne ne se balade sur ces sites comme ils pourraient flĂąner en librairie Ă  la recherche d’une pĂ©pite. De plus, ces plateformes renferment des millions de livres et leur algorithme ne mettront en avant que les best-sellers (et leurs propres publications pour Amazon). Ils mettent parfois en Ă©vidence des succes-stories qui cultivent l’illusion qu’ils vous sont utiles.

Ils essaient de faire croire que grĂące Ă  eux, le travail de diffusion et de libraire n’est plus utile. Mais c’est faux
 Aucun livre ou aucun talent ne trouve son public par hasard, et encore moins par l’impartialitĂ© des algorithmes.

Un an aprĂšs, Lionel et Gee s’associent donc pour une nouvelle expĂ©rience : « SortilĂšges & Syndicats » !

« SortilÚges & Syndicats », un livre libre bientÎt en librairies !

Couverture du livre

Pour l’heure, la version imprimĂ©e du livre est uniquement disponible sur la boutique en ligne de PHV Éditions. Les dĂ©lais de distribution Ă©tant ce qu’ils sont, le livre ne sera disponible en librairies qu’à partir de mars 2024. En attendant, vous pouvez le commander en ligne, avec une offre spĂ©ciale de NoĂ«l : si vous y achetez SortilĂšges & Syndicats accompagnĂ© d’au moins un autre livre, et pour un total de plus de 35€, vous aurez une rĂ©duction de 5 % et les frais de port offerts (code promo : noeldegee).

L’occasion, donc, de (re)dĂ©couvrir la collection Ludomire !

Les liens important

Journée internationale des assistants de langues (JIAL)

23 November 2023 at 05:36

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Description générée automatiquement

OrganisĂ©e par France Éducation International, la premiĂšre Ă©dition de la JournĂ©e Internationale des Assistants de Langues aura lieu le jeudi 7 dĂ©cembre 2023.

Cette journĂ©e a pour objectif de faire connaĂźtre le programme d’échanges d’assistants de langues, de le rendre plus attractif et de fĂ©dĂ©rer une communautĂ© d’alumni. Elle aura lieu ensuite chaque premier jeudi du mois de dĂ©cembre.
Des actions, des ateliers de dĂ©couverte interculturelle, peuvent ĂȘtre organisĂ©s en Ă©tablissements (impliquant Ă©lĂšves, familles, personnel Ă©ducatif).

Plus d’informations : cliquez ici

 

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Redoublement, groupes de niveaux : des annonces pour le 5 décembre

23 November 2023 at 05:29

Une image contenant microphone, Visage humain, habits, personne Description gĂ©nĂ©rĂ©e automatiquement C’est du salon des maires que Gabriel Attal a fait sa derniĂšre annonce : l’annonce d’une sĂ©rie d’annonces le 5 dĂ©cembre prochain pour « Ă©lever le niveau ». Et pour un plan si ambitieux, il promet de lever le « tabou du redoublement » et de crĂ©er des groupes de niveaux en mathĂ©matiques et en français. Des promesses trĂšs loin des prĂ©conisations scientifiques en la matiĂšre.

Le choix de la date est loin d’ĂȘtre anodin. En effet, c’est le 5 dĂ©cembre que l’OCDE dĂ©voilera les rĂ©sultat de l’enquĂȘte PISA. Des rĂ©sultats qui confirmeront, sans nul doute, la place de mauvaise Ă©lĂšve de la France qui est un des pays qui rĂ©ussit le moins Ă  attĂ©nuer l’impact du milieu socio-Ă©conomique sur les rĂ©sultats scolaires.

Et quant à la formation des professeurs, cela attendra janvier a expliqué le ministre.

 

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Vaux-le-Vicomte attend les familles pendant les vacances

23 November 2023 at 05:25

À travers une programmation festive et familiale, Vaux-le-Vicomte propose aux visiteurs de devenir le temps d’une journĂ©e, les hĂŽtes de Nicolas Fouquet. Tous les salons sont mis en scĂšne, et des animations sont particuliĂšrement rĂ©servĂ©es aux jeunes visiteurs, des automates exceptionnels Ă©merveilleront petits et grands.

 

Une image contenant plein air, ciel, nuage, herbe

Description gĂ©nĂ©rĂ©e automatiquement Le spectacle, Il Ă©tait une fois
ou quand l’imaginaire prend vie
attend les familles pour leur faire dĂ©couvrir une nouvelle version des contes de Perrault oĂč les personnages veulent prendre leur destin en main et tenter de changer le cours des contes.

Dans les jardins, une chasse aux trĂ©sors est destinĂ©e aux enfants Ă  partir de 3 ans, et sur la façade du chĂąteau une projection monumentale, Le roi arrive demain !, invite Ă  vivre une journĂ©e fiĂ©vreuse Ă  l’époque de Nicolas Fouquet.

Toute l’annĂ©e, les professeurs peuvent organiser des visites libres ou opter pour des visites guidĂ©es thĂ©matiques et des ateliers adaptĂ©s aux niveaux des Ă©lĂšves, de la maternelle au lycĂ©e, et aux programmes scolaires d’histoire, de français et d’arts plastiques. Un parcours sonore immersif invite aussi les jeunes, Ă  partir de 6 ans, Ă©quipĂ©s d’un casque et d’un narrateur, Ă  un voyage sonore en trois dimensions pour dĂ©couvrir l’histoire du Grand siĂšcle et l’histoire du chĂąteau. Toutes les scĂšnes ont Ă©tĂ© tournĂ©es dans les piĂšces mĂȘmes oĂč se dĂ©roule l’histoire que l’on Ă©coute, et grĂące Ă  des balises situĂ©es sur le parcours de visite, les scĂšnes se dĂ©clenchent automatiquement. Toutes les activitĂ©s se rĂ©servent impĂ©rativement : nathalie@vaux-le-vicomte.fr Il est possible de venir en visite de repĂ©rage, avant la sortie scolaire prĂ©vue. Un dossier pĂ©dagogique de 80 pages est Ă  la disposition des enseignants du primaire et du secondaire.

 

Béatrice Flammang

Le chĂąteau de Vaux-le-Vicomte

Le dossier pédagogique

 

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AgnĂšs Florin : Une approche globale pour le bien-ĂȘtre Ă  l’Ecole

23 November 2023 at 05:25

On n’amĂ©liorera pas le bien ĂȘtre Ă  l’Ecole sans toucher Ă  ses fondamentaux. C’est une des conclusions de la deuxiĂšme journĂ©e de la confĂ©rence de comparaisons internationales organisĂ©e par le Cnesco le 22 novembre. AgnĂšs Florin, prĂ©sidente du Cnesco revient sur cette journĂ©e qui a mis en avant les changements opĂ©rĂ©s dans plusieurs pays pour amĂ©liorer le bien ĂȘtre. MalgrĂ© l’annonce de cours d’empathie, la France semble encore bien Ă©loignĂ©e d’une Ă©volution qui nĂ©cessiterait un engagement rĂ©el de tous les acteurs de l’Ecole.

 

La premiĂšre journĂ©e de la confĂ©rence de comparaisons internationales du Cnesco sur le bien ĂȘtre Ă  l’Ecole avait posĂ© la question des indicateurs et du niveau des programmes. La seconde journĂ©e apporte une rĂ©ponse :pour changer l’Ecole, il faut un rĂ©el changement systĂ©mique qui demande du temps, de l’argent et de la volontĂ©. C’est ce que montrent les exemples prĂ©sentĂ©s le 22 novembre. Margaret Barry (universitĂ© de Galway) montre comment la promotion du bien ĂȘtre psychologique dans les Ă©coles irlandaises a nĂ©cessitĂ© une approche globale dĂ©clinĂ©e au niveau des Ă©tablissements mais aussi de chaque classe. Cela nĂ©cessite l’engagement des enseignants mais aussi des parents. Bong Joo Lee prĂ©sente l’exemple sud corĂ©en. Dans ce pays, en tĂȘte du classement Pisa, l’obsession pour la compĂ©tition scolaire se fait aux dĂ©pens du temps de jeu et des relations familiales. Le pays se retrouve champion du mal ĂȘtre scolaire. Au point que le gouvernement rĂ©ussit Ă  casser depuis 2016 la compĂ©tition scolaire, imposant des semestres sans examen oĂč les Ă©lĂšves mĂšnent leurs projets. En Italie, Annalaura Nocentini retrace l’émergence d’un programme de lutte contre le harcĂšlement, testĂ© en Toscane puis gĂ©nĂ©ralisĂ© aprĂšs une dizaine d’annĂ©es de tests et d’aller retours entre chercheurs et praticiens. Ce programme repose sur des Ă©lĂšves rĂ©fĂ©rents qui forment, sous controle des enseignants, leurs camarades. France Gravelle prĂ©sente une enquĂȘte unique sur le bien ĂȘtre des personnels de direction en France et au QuĂ©bec. L’épuisement professionnel de ces personnels tient Ă  la charge de travail mais aussi Ă  l’absence de soutien de la hiĂ©rarchie, au sentiment d’ĂȘtre “entre l’arbre et l’écorce” pour imposer des rĂ©formes prĂ©cipitĂ©es. Ces exemples montrent Ă  la fois qu’il est possible de faire avancer la cause du bien ĂȘtre Ă  l’Ecole. Mais que cela nĂ©cessite des changements systĂ©miques profonds.

 

AgnĂšs Florin, connait-on des pays sui ont amĂ©liorĂ© le bien-ĂȘtre Ă  l’Ecole ?

Oui on en a plusieurs. On a vu lors de la seconde journĂ©e de la confĂ©rence l’exemple de l’Italie, de l’Irlande ou encore l’école dehors au Danemark. Ce sont des pays qui initient des politiques ambitieuses.

 

Comment font-ils ?

Ce qui apparait c’est une conception plus globale qui traverse les pratiques quotidiennes dans l’accueil des enfants et des familles et dans les gestes quotidiens de la classe. On a des mĂ©ta analyses qui montrent les effets positifs du dĂ©veloppement des compĂ©tences psychosociales sur le sentiment de bien-ĂȘtre et la rĂ©duction des problĂšmes de comportement. L’impact sur les rĂ©sultats scolaires n’est pas encore attestĂ© car c’est un effet indirect. Mais ce dĂ©veloppement amĂ©liore le sentiment de capacitĂ© des Ă©lĂšves et contribue Ă  leur satisfaction en ce qui concerne leur vie en classe. Cela renforce l’estime de soi.

Tout cela renforce l’idĂ©e d’une approche globale du bien ĂȘtre Ă  l’Ecole. On sait qu’il y a un lien entre le bien-ĂȘtre des Ă©lĂšves et celui des enseignants avec des rĂ©percussions sur leur vie personnelle.

 

En 2017, le CREN et le Cnesco ont tenu une premiÚre conférence sur ce sujet. Quelles évolutions voyez-vous ?

En 2017 on avait Ă©laborĂ© des ressources et un rapport national avec des notes d’experts. Ce qui a Ă©voluĂ© c’est que la thĂ©matique du bien-ĂȘtre est rentrĂ©e dans les textes officiels. Il est admis que l’éducation doit contribuer Ă  la rĂ©alisation de soi et l’épanouissement de la personne. Cela apparait dans la note de rentrĂ©e par exemple. On se prĂ©occupe du management, de l’amĂ©nagement des cours de rĂ©crĂ©ation et des locaux scolaires. On voit se dĂ©velopper la classe dehors.

 

La France est-elle bien placĂ©e pour amĂ©liorer le bien-ĂȘtre Ă  l’Ecole ?

Nous avons des semaines de 4 jours dans le 1er degrĂ© avec des journĂ©es trop longues et aussi des effectifs particuliĂšrement lourds. Je vois aussi la diffĂ©rence avec l’Italie pour l’école inclusive : en Italie depuis les annĂ©es 1970 on a des enseignants spĂ©cialisĂ©s dans les Ă©coles plutĂŽt que quelques heures d’AESH. Je suis aussi sensible Ă  la situation des enfants face Ă  l’évaluation. Dans l’école française il y a une grande peur des Ă©valuations. On reste centrĂ© sur les fondamentaux comme si le reste n’avait pas de valeur pour les enfants. On devrait pouvoir apprendre Ă  l’école les compĂ©tences pour la vie enseignĂ©es dans d’autres pays : comprendre son fonctionnement psychologique, sa maniĂšre d’apprendre, prendre soin de sa santĂ©, prendre la parole


 

G Attal annonce des cours d’empathie Ă  la prochaine rentrĂ©e. Votre confĂ©rence montre l’importance des compĂ©tences psycho sociales. Qui pourrait faire ces cours ?

On considĂšre qu’il ne faut pas ces cours mais insĂ©rer un travail sur l’empathie dans tous les cours. Il s’agit d’apprendre Ă  percevoir et comprendre les Ă©motions d’autrui. Cela relĂšve de jeux de dĂ©couverte qui peuvent se faire dans toutes les disciplines. Et c’est beaucoup plus efficace quand cela fait partie des gestes professionnels des enseignants. Apprendre Ă  reconnaitre ses Ă©motions peut se faire dĂšs le plus jeune Ăąge. Aujourd’hui l’enquĂȘte de SantĂ© France montre que 13% des enfants ont probablement un trouble mental, notamment dĂ©pressif. On devrait s’en prĂ©occuper. Et c’est Ă  l’Ecole que c’est le plus Ă©vident. L’Ecole doit jouer un role important dans la prĂ©vention du mal-ĂȘtre.

 

G Attal est venu ouvrir la confĂ©rence , ce qui montre un certain engagement. Il a parlĂ© d’une â€œĂ©cole du bonheur”. Auriez vous une prĂ©conisation prioritaire pour aller dans cette direction ?

Les enseignants ont besoin de reconnaissance y compris salariale. Les propos sur le bonheur ont pu surprendre mais le mot est utilisĂ© par les Ă©conomistes qui par exemple veulent inclure le bonheur dans le PIB. Etre heureux Ă  l’Ecole renvoie aussi Ă  un programme de l’Unesco, celui des Happy Schools. C’est uen façon de cibler une approche globale. Pour cela il faut bien sur plus qu’un cours d’empathie une heure par semaine. Il faut vraiment une prise de conscience de la question et voir comment dans chaque Ă©tablissement on peut faciliter le bien ĂȘtre des Ă©lĂšves et des enseignants. Cela suppose d’entendre les points de vue des uns et des autres, d’examiner les aspects locaux, comme la qualitĂ© des bĂątiments et l’amĂ©nagement du temps ou encore la marge de manoeuvre donnĂ©e aux Ă©lĂšves pour choisir des activitĂ©s. On a vu qu’en CorĂ©e du Sud un aspect du bien-ĂȘtre est de donner plus de libertĂ© aux jeunes.

 

La conférence proposait aussi de nombreux ateliers. Quand allez vous publier la synthÚse des travaux et des préconisations ?

Les vidĂ©os des plĂ©niĂšres seront en ligne dĂ©but dĂ©cembre. AprĂšs on publiera les rapports de cadrage internationaux et nationaux, les notes d’experts. La collation des ateliers se fera dans le premier trimestre 2024. On a aussi tout un travail sur les confĂ©rences jumelles. La confĂ©rence initie tout une dynamique de formation initiale et continue avec des Inspe et des Ă©coles acadĂ©miques de formation continue dans une dizaine d’acadĂ©mies. Par exemple aujourd’hui un atelier participatif a eu lieu avec l’EAFC de Dijon et 200 enseignants. En Martinique une confĂ©rence jumelle est dĂ©calĂ©e. C’est la nouveautĂ© de cette confĂ©rence de comparaisons internationales.

 

Propos recueillis par François Jarraud

La confĂ©rence sur le bien-ĂȘtre Ă  l’Ecole

La premiÚre journée de la Conférence

Sa présentation par A. Florin

La conférence de 2017

 

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APLV : journĂ©e d’étude

23 November 2023 at 05:23

Une image contenant Police, symbole, Graphique, logo Description gĂ©nĂ©rĂ©e automatiquement L’association des Professeurs de Langues vivantes vous propose de participer Ă  sa journĂ©e d’étude samedi 25 novembre.

OrganisĂ©e conjointement avec le Snes-FSU, elle traitera de l’enseignement des langues au collĂšge aujourd’hui et demain.

Trois tables rondes porteront sur l : es aspects institutionnels et le collĂšge de demain, les stratĂ©gies actionnelles et l’acquisition des savoirs et les dispositifs innovants et les apprentissages informels.

Plus d’informations et inscription ici

 

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Snes-FSU : « Échec et pacte »

23 November 2023 at 05:23

Pacte enseignant Pap Ndiaye, alors ministre de l’Éducation, promettait au moins 30% de professeur·es pacté·es Ă  la rentrĂ©e 2023 (plus prĂ©cisĂ©ment au mois d’octobre 2023).

Dans un article publiĂ© sur son site, le Snes-FSU revient sur cette promesse. Le syndicat affirme que 75 % des professeurs n’ont pas signĂ© le Pacte selon les chiffres du ministĂšre. « La campagne #NonAuPacte lancĂ©e par le SNES-FSU au printemps dernier a donc portĂ© ses fruits » écrit le Snes-FSU. « On notera que depuis ces premiers chiffres ministĂ©riels, dans les acadĂ©mies, les rectorats ont diffusĂ© des chiffres utilisant une autre unitĂ© : l’administration ne parle plus en % de professeurs qui ont signĂ© le Pacte mais en % de briques consommĂ©es. Et comme un professeur peut prendre plusieurs briques, les chiffres frĂ©missent
Vous avez dit tour de passe-passe ? ».

Quant au RDC – Remplacement de courte durĂ©e – lorsqu’il est mis en place, le Snes-FSU, tĂ©moignages Ă  l’appui, montre que bien souvent, l’enjeu pĂ©dagogique est loin d’ĂȘtre une prioritĂ©. « Le pacte en Dordogne c’est : un professeur de mathĂ©matiques remplacĂ© par un professeur d’espagnol
 devant des Ă©lĂšves germanistes ». L’article prĂ©sente un florilĂšge d’exemples plus farfelus les uns que les autres


Un article Ă  lire ici

 

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À la dĂ©couverte du lycĂ©e professionnel

23 November 2023 at 05:23

Alors que la rĂ©forme du lycĂ©e professionnel s’installe malgrĂ© l’opposition unanime des syndicats de la voie professionnelle, Caroline Renson, professeure de Lettres-Histoire au lycĂ©e professionnel (PLP) Condorcet de Montreuil en Seine Saint-Denis, revient sur l’histoire du lycĂ©e professionnel, une histoire presque centenaire.

 

Une image contenant personne, mur, intĂ©rieur Description gĂ©nĂ©rĂ©e automatiquement Le lycĂ©e professionnel , devenu « la cause nationale » d’ Emmanuel Macron lors de son passage Ă  Saintes en mai 2023 suscite toutes les convoitises des politiques libĂ©rales. Sous prĂ©texte de faire correspondre la carte des formations au marchĂ© de l’emploi, conception adĂ©quationniste qui n’a jamais convaincu les chercheurs dont François Dubet (lire ici), c’est maintenant ValĂ©rie PĂ©cresse qui dans le « choc de dĂ©centralisation » qu’elle souhaite pour la rĂ©gion Ile-de France aimerait bien transformer les lycĂ©es pro en « établissements publics locaux d’enseignement rĂ©gional sous pilotage de la rĂ©gion ».

La dĂ©nomination est piquante et rappelle de loin, celle des Ă©coles municipales professionnelles Ă  l’époque oĂč l’enseignement professionnel n’était pas encore rattachĂ© au systĂšme Ă©ducatif national. La genĂšse des L.P est une histoire presque centenaire qui rĂ©vĂšle les combats successifs de RĂ©publicains humanistes convaincus qu’apprendre un mĂ©tier se faisait tant Ă  l’atelier que sur les bancs de l’école.

En France, les premiĂšre Ă©coles techniques sont fondĂ©es au XVIIIe siĂšcle par les communes, les ordres religieux, les compagnons et l’Etat. Mais c’est surtout au XIXĂšme siĂšcle qu’apparaissent rĂ©ellement les premiĂšres structurations d’un enseignement technique, supervisĂ©es ou non par l’Etat.

Au dĂ©but du XIXe siĂšcle, s’il existe bien des grandes Ă©coles de formation pour les ingĂ©nieurs (Conservatoire des Arts et mĂ©tiers, École centrale des arts et manufactures
) ou pour le Commerce (École supĂ©rieure de commerce) chargĂ©es de former du personnel d’encadrement pour accompagner l’essor industriel, le systĂšme de formation de la main-d’Ɠuvre est plutĂŽt disparate. Il se dĂ©veloppe selon des initiatives locales soutenues par des entreprises privĂ©es ou des collectivitĂ©s territoriales et particuliĂšrement en fonction des besoins locaux.

La loi Guizot du 28 juin 1833 est significative d’une volontĂ© politique d’accompagner l’enseignement technique (pour le commerce et l’industrie) plus prĂ©cocement dans le cursus scolaire. Elle prĂ©voit l’ouverture d’une École primaire supĂ©rieure (E.P.S.) dans les chefs-lieux de dĂ©partement et les villes de plus de 6 000 habitants. En ce qui concerne les modĂšles d’éducation Ă  l’apprentissage des mĂ©tiers proposĂ©s au XIXe siĂšcle, la typologie offerte par StĂ©phane LembrĂ© dans son histoire de l’enseignement technique questionne « l’enjeu des ateliers dans l’apprentissage » selon quatre modĂšles distincts : « l’atelier dans l’école », instaurĂ© par les congrĂ©gations religieuses, dispense un enseignement gĂ©nĂ©ral le matin et un enseignement technique l’aprĂšs-midi ; « l’école dans l’usine », un enseignement de trois ans articulĂ© Ă  l’enseignement primaire particuliĂšrement apprĂ©ciĂ© par le patronat ; « l’école par alternance », dans laquelle les enfants sont Ă  l’école le matin puis chez un patron l’aprĂšs-midi. « l’école d’apprentis» oĂč les enseignements thĂ©oriques et pratiques sont dispensĂ©s dans les mĂȘmes locaux. Autrement dit, les formations des apprentis questionnent tout autant la place des enseignements thĂ©oriques et pratiques, le lieu oĂč ils sont dĂ©livrĂ©s, que leur lĂ©galitĂ© dĂ©finie par les lĂ©gislations sur le travail des enfants. DĂšs cette premiĂšre partie du XIXe siĂšcle se dessinent dĂ©jĂ  les axes autour desquels l’identitĂ© de l’enseignement professionnel va se dĂ©ployer. Quels modĂšles de formation vont se dĂ©velopper ? Quelle place pour l’enseignement technique dans le dĂ©veloppement du systĂšme Ă©ducatif français ?

La pĂ©riode des annĂ©es 1880 Ă  la PremiĂšre Guerre mondiale se caractĂ©rise par le dĂ©veloppement d’un rĂ©seau d’écoles techniques dans un contexte de mise en place de la RĂ©publique qui va gĂ©nĂ©raliser la scolarisation. La loi du 11 dĂ©cembre 1880 vise Ă  offrir un cadre lĂ©gislatif unifiĂ© pour des Ă©coles Ă  crĂ©er ou dĂ©jĂ  existantes. Elle permet l’ouverture des Écoles nationales professionnelles ( la premiĂšre Ă  Vierzon en 1883, Écoles des mĂ©tiers d’arts Boulle et Estienne ouvertes Ă  Paris en 1886 et 1887
) qui serviront de modĂšle aux futures Écoles manuelles d’apprentissage ( E.M.A). En 1892 l’enseignement technique est placĂ© sous le seul contrĂŽle du ministĂšre du Commerce, et commence Ă  se dĂ©velopper. Les 12 Écoles primaires supĂ©rieures sont alors rebaptisĂ©es École pratique de commerce et d’industrie ( EPCI). En 1895, le ministĂšre du Commerce met en place la Direction de l’enseignement technique ( D.E.T), premiĂšre administration française en charge de la formation. Cependant, les dĂ©bats autour du contenu et du lieu des formations des ouvriers ne cessent pas. Ils opposent les membres de l’Association française pour le dĂ©veloppement de l’enseignement technique (A.F.D.E.T., constituĂ©e en 1902 autour du ministĂšre du Commerce) qui prĂŽnent le transfert de toutes les formations techniques au ministĂšre du Commerce, aux dĂ©fenseurs de l’instruction publique (constituĂ©s en 1900 autour du ministĂšre de l’Instruction publique par l’Association amicale des fonctionnaires des E.P.S.) qui souhaitent un enseignement professionnel davantage encadrĂ© par l’enseignement gĂ©nĂ©ral en privilĂ©giant des sections professionnelles dans les Écoles primaires supĂ©rieures et en renforçant des cours complĂ©mentaires. Ainsi Ă  la veille de la PremiĂšre Guerre mondiale, l’enseignement technique, principalement encadrĂ© par le ministĂšre du Commerce dans les E.P.C.I., reste l’objet des attentions rĂ©publicaines qui souhaitent le voir se dĂ©velopper au sein des Écoles primaires supĂ©rieures.

Les rivalitĂ©s entre l’A.F.D.E.T. et les dĂ©fenseurs de l’instruction publique Ă  propos de la place et du contenu des formations de l’enseignement technique tendent Ă  prendre fin avec la Loi Astier (nom du prĂ©sident de la Commission parlementaire du commerce et de l’industrie en 1905). votĂ©e en juillet 1919, puis le transfert des diffĂ©rentes Ă©coles professionnelles au sous-secrĂ©tariat de la D.ET devenue Direction GĂ©nĂ©rale de l’enseignement technique du ministĂšre de l’Instruction publique. Edmond LabbĂ© et Hypollyte Luc en seront les deux directeurs gĂ©nĂ©raux en 1920 et 1933. Ces deux hommes ont d’une certaine maniĂšre contribuĂ© Ă  forger une identitĂ© spĂ©cifique aux enseignements professionnels qu’ils voulaient centralisĂ©s dans un ministĂšre de l’instruction publique et non limitĂ©s Ă  de simples formations techniques qui rĂ©pondaient aux besoins de l’industrie et du commerce. Dans un rapport Ă  l’inspection gĂ©nĂ©rale de l’enseignement technique, Edmond LabbĂ© explique dĂšs 1912 que l’enseignement professionnel doit autant former des ouvriers que des Ă©lecteurs Ă©clairĂ©s et des citoyens. En 1926 , cette conception est rĂ©affirmĂ©e par Edouard Herriot, alors ministre de l’instruction publique qui affirme dans une circulaire au personnel de l’enseignement technique « Vous n’oublierez pas non plus que vous ĂȘtes des Ă©ducateurs et qu’en formant des producteurs, vous devez former des citoyens et des hommes ». Former l’homme, le citoyen, le travailleur sera d’ailleurs un axe important du plan Langevin-Wallon d’aprĂšs-guerre, et une conception qui sera maintenue dans les diverses formes institutionnelles de l’enseignement professionnel. On doit en effet Ă  Hypolite Luc, restĂ© Ă  la direction de l’enseignement technique sous le rĂ©gime de vichy d’avoir renforcĂ© le pouvoir de la D.E.T et ƓuvrĂ© Ă  l’unification de l’enseignement technique. Ainsi, entre 1941 et 1944, tous les centres de formation professionnelle sont rattachĂ©s Ă  la D.E.T , les E.N.P deviennent des lycĂ©es techniques, les E.P.C.I sont transformĂ©s en collĂšges techniques et les Ă©coles primaires supĂ©rieures Ă©voluent en collĂšges modernes. À la libĂ©ration la filiĂšre de l’enseignement technique se verra officiellement administrĂ©e par le Conseil supĂ©rieur de l’enseignement technique, rattachĂ© au Conseil supĂ©rieur de l’enseignement public. Les Centres d’apprentissage vont ĂȘtre renforcĂ©s et dotĂ©s d’Écoles normales nationales d’apprentissage (E.N.N.A.) chargĂ©es de former les maĂźtres d’atelier ainsi que les maĂźtres d’enseignement gĂ©nĂ©ral.

La suite de l’histoire de l’enseignement professionnel est plus connue. La rĂ©forme Berthoin de 1959 vise Ă  une unification du systĂšme Ă©ducatif et fixe un systĂšme d’orientation distribuĂ© en cinq paliers. L’enseignement technique court est alors dispensĂ© dans des CollĂšges d’enseignement technique (C.E.T) devenus des lycĂ©es d’enseignement professionnel (LEP) en 1976. En novembre 1985, la rĂ©novation de la voie professionnelle aboutit Ă  la crĂ©ation du baccalaurĂ©at professionnel et transforme les L.E.P. en L.P. (LycĂ©e professionnel) dans le but de leur confĂ©rer une « égale dignité » avec les lycĂ©es classiques et technologiques.

Depuis 2022, il semble que l’histoire des LP fasse un grand bond en arriĂšre . En juillet , les lycĂ©es professionnels ne sont plus exclusivement administrĂ©s par l’éducation nationale, et sont placĂ©s sous la tutelle de Carole Grandjean, ministre dĂ©lĂ©guĂ©e auprĂšs du ministre du Travail, du Plein emploi et de l’Insertion et du ministre de l’Éducation nationale et de la Jeunesse, chargĂ©e de l’Enseignement et de la Formation professionnels. VoilĂ  donc les LP sortis du giron exclusif de l’Éducation nationale. Plus rĂ©cemment, en demandant un Ă©largissement des compĂ©tences rĂ©gionales en matiĂšre d’éducation, et en voulant transformer les LP en Ă©tablissements publics locaux d’enseignement rĂ©gional, la prĂ©sidente de la rĂ©gion Île-de-France s’apprĂȘte Ă  nous faire revenir un siĂšcle en arriĂšre. C’est Ă  dire, au temps des formations professionnelles disparates et durant lequel on se questionnait sur les visĂ©es de l’enseignement professionnel Ă  des fins seulement utilitaristes .

 

Caroline Renson

 

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Les accidents du travail en formation par apprentissage

23 November 2023 at 05:23

Christian Sauce, enseignant en lycĂ©e professionnel pendant plus de trente ans, se voit comme un « lanceur d’alerte ». Depuis plusieurs annĂ©es, il sensibilise les enseignants sur ce qui se joue dans l’enseignement professionnel et l’apprentissage. Aujourd’hui, il livre aux lecteurs et lectrices du CafĂ© pĂ©dagogique son analyse des liens entre apprentissage et accident de travail.

 

Une image contenant personne, Visage humain, habits, plein air Description gĂ©nĂ©rĂ©e automatiquement Personne n’a pu Ă©chapper au bilan quantitatif de l’apprentissage. Il est parfaitement rĂ©sumĂ© dans un article de Ouest-France (03/03/2023) : “Un million d’apprentis par an. L’objectif fixĂ© au dĂ©but du premier quinquennat d’Emmanuel Macron paraissait presque irrĂ©aliste. La France s’en rapproche pourtant Ă  grands pas : fin dĂ©cembre 2022, on comptait 980.000 apprentis, un effectif en hausse de 14 % sur un an. C’est plus du double du niveau de 2017.” Certes, des mauvaises langues vous diront que ce bilan chiffrĂ© est loin d’ĂȘtre surprenant puisque cette main d’Ɠuvre est quasi gratuite pour les employeurs la premiĂšre annĂ©e du contrat, ce qui gĂ©nĂšre d’ailleurs un certain nombre de dĂ©rives ! Mais ne pinaillons pas : la France est trĂšs proche du million d’apprentis !

Mais qui parle d’apprentis parle de travailleurs, de salariĂ©s et non pas d’élĂšves en formation en lycĂ©es professionnels puis en stages en entreprises pendant un nombre consĂ©quent de semaines. L’apprenti en formation est sous la responsabilitĂ© d’un chef d’entreprise, l’élĂšve et stagiaire de lycĂ©e professionnel est sous celle de l’Éducation nationale et de ses reprĂ©sentants dans l’établissement oĂč il est affectĂ©. Cela change tout !

L’apprenti recrutĂ© se retrouve le plus souvent en entreprises avec les mĂȘmes conditions de travail que les salariĂ©s en CDD/CDI de ladite entreprise. Certes, il doit bĂ©nĂ©ficier lĂ©galement d’un maĂźtre d’apprentissage mais c’est trĂšs loin d’ĂȘtre le cas. En moyenne, 27 % des apprentis n’ont pas de tuteurs dont 38 % en CAP pour des jeunes de 15/18 ans (source : L’étudiant) ! C’est inadmissible, d’autant plus que tous les employeurs perçoivent des aides publiques pour recruter des apprentis. Et malheureusement, ce qui doit arriver arrive : des milliers de jeunes sont victimes d’accidents du travail dont certains extrĂȘmement graves ! Entrons dans le dĂ©tail grĂące aux organismes qui recensent ces accidents !

En ce qui concerne la sinistralitĂ© des apprentis hors secteur agricole, c’est L’Assurance Maladie. Pour l’annĂ©e 2021, elle en recense 15966 : 12094 accidents du travail (AT) et 3872 accidents de trajet (ATT). Ils ont entraĂźnĂ© la perte de 563.883 journĂ©es de travail, ce qui signifie qu’il ne s’agit pas de simples bobos. Pour l’annĂ©e 2020, annĂ©e Covid : 12.328 (9;503 AT, 2.825 ATT). Pour 2019 : 13.411 (10.301 AT, 3.110 ATT). Soit 31.898 accidents du travail et 9.807 accidents de trajet en 3 ans ! Le plus grave est qu’ils ont provoquĂ© la mort de 39 apprentis : 10 en entreprises, 29 sur le trajet pour aller au travail !

En ce qui concerne le secteur agricole, c’est la MSA qui recense la sinistralitĂ© au travail des apprentis. Nous disposons de statistiques pour la pĂ©riode 2012 – 2016 : 3.180 accidents d’apprentis agricoles (2.800 AT, 380 ATT). Ils ont entraĂźnĂ© la mort de 22 apprentis !

La formation par apprentissage, qualifiĂ©e d’excellente et de voie royale par de nombreux adultes, blesse gravement des milliers de nos adolescents et en tue une quinzaine par an. Dans l’indiffĂ©rence quasi gĂ©nĂ©rale. Pire, cela s’aggrave avec l’augmentation constante du nombre d’apprentis :+ 17,5 % d’accidents du travail et + 24,5 % d’accidents de trajet entre 2019 et 2021(hors secteur agricole). Preuve que tout le monde se moque du qualitatif ! L’important est de faire du chiffre. Il est mĂȘme envisagĂ© d’abaisser Ă  17 ans l’ñge d’obtention du permis de conduire pour pouvoir exploiter encore plus tĂŽt cette main d’Ɠuvre gratuite !

Pour conclure, je m’adresse Ă  tous les personnels de l’Éducation nationale. Certains sont trĂšs favorables Ă  l’idĂ©e d’ouvrir des sections d’apprentissage (souvent concurrentielles) dans les lycĂ©es professionnels. A l’avenir, pensez Ă  ces quelques titres de la presse avant de dĂ©cider de ce qui est bon pour les enfants des autres : « Dans l’Aude, un apprenti boulanger a eu la main Ă©crasĂ©e dans une machine Ă  5 h du matin » ; « Un apprenti de 18 ans sĂ©rieusement blessĂ© dans un atelier de mĂ©tallerie Ă  Saint-AndrĂ© de Cubzac » ; « Nanterre : un jeune apprenti (15 ans) brĂ»lĂ© dans un accident du travail » ; « Rive-de-Gier : le bras d’un jeune apprenti boucher happĂ© par une broyeuse » ; « Albiac : la main d’un apprenti agricole de 17 ans prise dans un semoir » ; « IsĂšre : un apprenti de 16 ans dans un Ă©tat grave aprĂšs une chute de 8 mĂštres sur un chantier » ; « Biscarrosse : coincĂ© sous un engin de levage, l’apprenti forestier de 20 ans est dĂ©cĂ©dĂ© » ; « Saint-Phal : un apprenti bĂ»cheron de 17 ans est dĂ©cĂ©dĂ©. Une branche de 10 mĂštres de long lui est tombĂ©e sur la tĂȘte »; “Cher : un apprenti meurt dans un accident de tracteur.” !

 

Christian Sauce

Pour information : la sinistralité des 630.000 élÚves et stagiaires des lycées professionnels et des EREA est trÚs faible. 129 accidents du travail en 2021, 31 accidents de trajet. 0 décÚs !

 

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RĂ©forme du lycĂ©e professionnel : toujours plus d’entreprise et moins de cours

23 November 2023 at 05:20

Mercredi 22 novembre, Carole Grandjean, ministre dĂ©lĂ©guĂ©e chargĂ©e de l’enseignement et de la formation professionnelle, prĂ©sentait le parcours de terminale des lycĂ©ens de la voie professionnelle. Au programme de la scolaritĂ© des Ă©lĂšves du lycĂ©e professionnel, des heures de cours en moins et toujours plus d’entreprise.

 

Une image contenant microphone, Visage humain, habits, personne Description gĂ©nĂ©rĂ©e automatiquement AnnoncĂ©e par le PrĂ©sident lui-mĂȘme en mai dernier, la rĂ©organisation du lycĂ©e professionnel, « pour faire mieux rĂ©ussir les Ă©lĂšves » selon la ministre, se poursuit. Une rĂ©forme qui poursuit trois objectifs, rappelle-t-elle, « rĂ©duire le nombre de dĂ©crocheurs, mieux accompagner les jeunes dans l’insertion dans l’emploi et dans les Ă©tudes supĂ©rieures pour ceux qui font le choix de la poursuite d’études ». Carole Grandjean a tenu Ă  saluer la qualitĂ© de ses Ă©changes avec les organisations syndicales d’éducation qui ont permis de faire Ă©voluer le projet du gouvernement, « le dialogue social, c’est la force du compromis. Nous avons entendu les demandes d’une meilleure d’articulation entre les pĂ©riodes de stage et de cours, la nĂ©cessitĂ© de repenser la place du chef-d’Ɠuvre ou encore celle de plus d’EPS ».

 

203 heures de cours en moins

Alors que les Ă©lĂšves de lycĂ©e professionnel bĂ©nĂ©ficient de 2 520 heures de cours aujourd’hui– enseignements professionnels et gĂ©nĂ©raux, un Ă©lĂšve qui entrera en seconde professionnelle Ă  la prochaine rentrĂ©e aura 203 heures de cours en moins.

En seconde et premiĂšre, cela se traduit par deux de cours en moins par semaine.

L’annĂ©e de terminale se composera d’un bloc commun de 30 semaines de septembre Ă  mai avec 22 semaines de cours – « une augmentation des savoirs fondamentaux de 10% ». Une augmentation qui s’effectuera Ă  moyens constants a oubliĂ© de prĂ©ciser la ministre puisque c’est au dĂ©triment de l’accompagnement personnalisĂ©, du chef d’Ɠuvre et de la co-intervention.

À ces 22 semaines, s’ajouteront 6 semaines de stage en entreprise – « organisĂ©es Ă  l’échelle des Ă©tablissements dans le respect des filiĂšres mĂ©tiers des jeunes » a dĂ©clarĂ© Carole Grandjean. Enfin, deux semaines d’examens clĂŽtureront le bloc commun.

« En terminale, les Ă©lĂšves auront 1 heure et demie de cours en plus par semaine » a tenu Ă  prĂ©ciser la ministre. Une affirmation qui est loin de reflĂ©ter la future rĂ©alitĂ© d’un Ă©lĂšve de terminale de lycĂ©e professionnel. Si, en effet, il bĂ©nĂ©ficiera de 31 heures et demie de cours au lieu des trente heures actuelles, ce sera sur 22 semaines et non plus les 26 actuelles. 4 semaines de classes, c’est 120 heures de cours, 1 heure 30 de cours en plus par semaine, reprĂ©sentent 33 heures de cours
 Les Ă©lĂšves de lycĂ©e professionnels auront donc 87 heures de cours en moins malgrĂ© les 1h30 de plus hebdomadaires.

 

Six semaines de cours pour les élÚves qui poursuivront des études, mais avec quels moyens ?

La fin de l’annĂ©e de terminal est constituĂ©e du « bloc personnalisé » qui s’appuie sur le projet de l’élĂšve. Ce bloc dure six semaines de fin mai Ă  dĂ©but juillet. « Les jeunes auront deux possibilitĂ©s. S’ils ont un projet d’insertion professionnelle, ils effectueront six semaines de stages pour que ce stage devienne en quelque sorte leur premier emploi”. Un premier job rĂ©munĂ©rĂ© 100 euros la semaine
” S’ils font le choix de la poursuite d’études, ils auront 6 semaines de prĂ©paration aux Ă©tudes supĂ©rieures ». « Je souhaite que nous puissions ĂȘtre agiles, nous sommes au service de la rĂ©ussite des jeunes », a affirmĂ© Carole Grandjan lorsqu’elle a Ă©tĂ© interrogĂ©e sur le risque qu’un Ă©lĂšve change d’avis dans son choix de parcours – prĂ©paration au supĂ©rieur ou Ă  l’entrĂ©e sur le marchĂ© du travail.

Quant aux Ă©preuves du baccalaurĂ©at, elles auront lieu pour la plupart en mai sauf celles de PrĂ©vention SantĂ© Environnement et du chef d’Ɠuvre, renommĂ©e « oral de projet » qui auront lieu en juin. C’est un recul pour la ministre qui souhaitait que les Ă©preuves soient positionnĂ©es en mars.

Si le report des Ă©preuves est une victoire pour les organisations syndicales, c’est une victoire en demi-teinte. « Les Ă©preuves du baccalaurĂ©at auront lieu aux alentours du 6 mai. On a gagnĂ© un peu plus d’un mois. La mobilisation et l’annonce de la grĂšve l’ont fait reculer », nous a dĂ©clarĂ© Sigrid GĂ©rardin, secrĂ©taire gĂ©nĂ©rale du Snuep-FSU. « Mais la ministre n’a pas renoncĂ© Ă  son projet de moins d’école et plus d’entreprise. Les Ă©lĂšves perdent 203 heures de cours sur la totalitĂ© de leur scolaritĂ© en lycĂ©e ».

Autre sujet d’inquiĂ©tude de la responsable syndicale, le mode de financement des six semaines du bloc personnalisĂ© de poursuite d’études. «  Avec quels moyens ces heures supplĂ©mentaires seront-elles financĂ©es ? ». Une question Ă  laquelle la ministre n’a d’ailleurs pas rĂ©pondu lorsqu’elle a Ă©tĂ© interrogĂ©e par un journaliste lors de la confĂ©rence de presse. « Cette rĂ©forme est en contradiction totale avec les dĂ©clarations de Gabriel Attal qui clame vouloir Ă©lever le niveau. Les jeunes de la voie professionnelle perdent l’équivalent de sept semaines de cours ». « Nous sommes dans la continuitĂ© de Blanquer qui a fait perdre 10 semaines de cours aux lycĂ©ens professionnels. Cette rĂ©forme poursuit le saccage du lycĂ©e professionnel », dĂ©nonce Sigrid GĂ©rardin.

 

Lilia Ben Hamouda

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Défi ecosystem : Sensibilisez vos classes de cycles 2 & 3 à la seconde vie des équipements électriques

23 November 2023 at 05:20

Une image contenant habits, intérieur, table, personne

Description générée automatiquement Le Défi ecosystem est un projet pédagogique clé en main, composé de 8 activités à réaliser en classe pour sensibiliser les élÚves du CP à la 6e à la réparation, au don et au recyclage des appareils électriques et électroniques et des ampoules.

Comment ça fonctionne ?

  1. Vous inscrivez votre classe sur le site www.ledefi.eco
  2. Nous vous envoyons gratuitement un kit pédagogique : Découvrir le kit
  3. Vous réalisez en classe des activités ludiques et pédagogiques :

Conçues pour s’inscrire dans le programme de l’Education nationale, elles sont modulables et adaptables Ă  votre projet de classe, au temps que vous souhaitez y consacrer
 En savoir plus sur les activitĂ©s

  1. Vous validez les défis réalisés sur le site.

Le projet repose sur une mĂ©canique solidaire avec les ONG Electriciens sans frontiĂšres et l’Ecole du Bayon : les activitĂ©s validĂ©es alimentent un compte de dĂ©fis relevĂ©s par l’ensemble des classes inscrites :

1 000 défis validés = 1 projet solidaire financé par ecosystem

Inscriptions sur www.ledefi.eco

 

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Eustory, un concours sur le sport entre la France et l’Allemagne

23 November 2023 at 05:20

Une image contenant texte, capture d’écran, carte de visite, personne Description gĂ©nĂ©rĂ©e automatiquement À destination des Ă©lĂšves français et allemands de la 4Ăšme Ă  la terminale, la thĂ©matique choisie pour l’édition 2023/24 propose de plonger dans le passĂ© sportif commun de nos deux pays et/ou d’explorer l’histoire sportive du pays voisin.

Ce concours est une opportunité de mettre en lumiÚre des moments clés, des figures emblématiques et des événements sportifs qui ont façonné nos sociétés actuelles et notre passé commun.

Les inscriptions sont ouvertes jusqu’au lundi 18 mars 2024 sur le site internet d’Eustory 

 

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Le SĂ©nat en passe de changer l’EMC

23 November 2023 at 05:10

Le SĂ©nat examine en sĂ©ance le 23 novembre la proposition de loi Cabanel “tendant Ă  renforcer la culture citoyenne”. L’objectif est de modifier l’enseignement moral et civique (EMC) pour le limiter Ă  la connaissance des institutions et, si possible, la rĂ©vĂ©rence envers leurs membres. Un projet rĂ©actionnaire, entamĂ© par la rĂ©forme des programmes de 2018 et qui sera probablement votĂ©.

 

Le retour de l’instruction civique

Le texte prĂ©sentĂ© en sĂ©ance ne comprend que 7 articles. Le premier dĂ©cide que ” l’enseignement moral et civique a pour objet d’amener les Ă©lĂšves Ă  devenir des citoyens responsables et conscients de leurs droits et de leurs devoirs. Il comporte, Ă  tous les stades de la scolaritĂ©, une formation aux valeurs de la RĂ©publique et Ă  la laĂŻcitĂ©. Son objectif est de permettre aux futurs citoyens de connaĂźtre le fonctionnement des institutions françaises et europĂ©ennes. Il vise Ă©galement Ă  leur faire comprendre les enjeux internationaux, sociĂ©taux et environnementaux du monde contemporain.”

Les autres articles visent Ă  faciliter le vote par procuration et surtout Ă  autoriser l’envoi de tracts Ă©lectoraux par voie Ă©lectronique aux Ă©lections lĂ©gislatives, des conseils dĂ©partementaux, municipaux et du parlement europĂ©en. Un dernier article facilite l’exercice des fonctions d’élu pour les Ă©tudiants.

 

Un projet qui vient de loin

Cette proposition de loi rĂ©sulte du rapport de la Mission d’information du SĂ©nat, pilotĂ©e par StĂ©phane Piednoir (LR) et Henri Cabanel (RDSE) en juin 2022. Quelques mois aprĂšs un rapport dĂ©nonciateur de la Cour des Comptes sur l’EMC, ils demandaient un recadrage de l’EMC. ” “Il faut recentrer l’EMC sur ce qu’elle Ă©tait au dĂ©part, sur le fonctionnement des institutions avec des documents plus valorisants pour ceux qui pratiquent la dĂ©mocratie au quotidien“, demandaient les deux sĂ©nateurs. Plus question de dĂ©bats sur les dĂ©fis que doit affronter la sociĂ©tĂ© pour former les futurs citoyens. Les deux sĂ©nateurs demandaient le retour Ă  un enseignement du fonctionnement des institutions comme au bon vieux temps. Ce retour Ă  l’instruction civique allait dans le sens de la réécriture des programmes d’EMC par JM Blanquer en 2018 et des voeux de S. Ayada, alors prĂ©sidente du Conseil supĂ©rieur des programmes en janvier 2022 : “il est temps de revenir Ă  une instruction civique classique oĂč on n’est pas en lutte contre tous les maux de la sociĂ©tĂ©â€œ.

 

Les amendements

Des amendements ont Ă©tĂ© dĂ©posĂ©s par le PS pour nuancer le texte en ajoutant Ă  cette “culture citoyenne” “les enjeux du renforcement de la cohĂ©sion nationale, de la mixitĂ© sociale, de l’égalitĂ© femme-homme ainsi que de la lutte contre les prĂ©jugĂ©s sexistes et homophobes et Ă  celle contre la violence au sein des couples“. Un autre amendement demande au gouvernement un rapport sur l’EMC organisĂ© en lieu et place de l’enseignement religieux obligatoire en Alsace Moselle pour les Ă©lĂšves dispensĂ©s. Gageons que ces amendements ont peu de chance de passer avec la majoritĂ© de droite du SĂ©nat. La laĂŻcitĂ© a des limites


 

François Jarraud

La proposition de loi

Sa présentation en mars 2023

La mission Piednoir Cabanel

Le rapport de la Cour des Comptes

 

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Acceleration Academies Appoints Kelli Campbell as New Chief Executive Officer

22 November 2023 at 20:41

Chicago, IL – Acceleration Academies, the nation’s leading provider of tech-enabled flexible education, announced today that Kelli Campbell will assume the role of Chief Executive Officer to accelerate growth and broaden impact to school districts and students.

Campbell spent 17 years at Discovery Education, the global leader in standards-based digital content for K-12 school districts, and most recently served as President of the company. As a career EdTech executive, she brings a demonstrated history of success leading the sales and marketing, product development and operations functions for pioneering educational technology organizations. 

“After thorough succession planning and a comprehensive search process, the board is pleased to have found the best individual to take Acceleration Academies into its next stage of growth and expansion,” said Steve King, co-founder of Daniels & King Ventures, the main funding source for Acceleration Academies. “Kelli has a track record of strong leadership in the EdTech industry, established relationships with K-12 school districts, and success in private equity value creation. We are confident that Kelli is the right leader to accelerate the company’s growth opportunities.”

The change in leadership comes as Acceleration Academies is rapidly expanding its school district partnerships nationwide to provide a flexible, supportive and personalized program for students who are not experiencing success in a traditional high school.

“As our organization has matured and we are serving a record number of students, we are excited to welcome additional leadership expertise to help us reach the next level. We must support our accelerated growth so that we can serve more students and school districts, while maintaining the efficacy and integrity of our model,” states current CEO and co-founder Steve Campbell.

Co-founders Steve Campbell and Dr. Joseph Wise will remain actively involved in the business.

“Acceleration Academies is an extraordinary company that is positively impacting the lives of young adults who struggle in a traditional school setting,” said Kelli Campbell, Acceleration Academies’ incoming CEO. “Throughout my career I have championed equity in education. Acceleration Academies provides the necessary supports to help remove obstacles so that students can not only graduate from high school but be prepared for post-secondary and job success. I am tremendously excited for the opportunity to support the mission and help expand the number of students that we serve.”

About Acceleration Academies

Founded in 2014, Acceleration Academies is a national leader in re-engaging young adults not experiencing success in a traditional high school setting. We partner with school districts across the U.S. to offer dropout recovery and re-engagement services, credit recovery and a flexible, personalized alternative for students (and former students) to earn a customary district issued high school diploma. Our hybrid learning model and Cognia-accredited web-based curriculum allows students to receive in-person support at academy locations and work online anytime from anywhere. Students receive a dedicated social and emotional support system to remove impediments that have caused them to struggle in a traditional setting. Currently, Acceleration Academies has more than 5,000 students enrolled in 19 academies in seven states.

For more information visit: accelerationacademies.org

Overcoming Barriers To Diversity And Inclusion: A Guide For L&D Pros

22 November 2023 at 19:00

Learn how L&D can tackle diversity and inclusion barriers with comprehensive education, inclusive leadership training, policy revision, open communication, and ongoing impact assessment, turning challenges into organizational strengths.

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Top Skills A Search Engine Optimization Specialist Should Have

22 November 2023 at 15:00

Often, you hear misconceptions around the role of a Search Engine Optimization specialist. That is why there is no stable set of skills to define this position. In this article, we list the top skills we see around the industry that are required for success in SEO.

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StratĂ©gie du numĂ©rique pour l’Éducation : 1 an aprĂšs, point de situation

22 November 2023 at 14:50

Interview 🎙A l’occasion du salon Educatech Expo, nous avons rencontrĂ© Audran le Baron, directeur Ă  la Direction du NumĂ©rique pour l’Éducation pour faire un point de situation avec lui sur la stratĂ©gie du numĂ©rique pour l’Éducation. Presque un an aprĂšs la diffusion du projet le 27 janvier 2023, le chantier suit son cours et doit, en permanence, faire face Ă  des adaptations pour rĂ©pondre au mieux, aux enjeux du moment.

« Nous travaillons sur un Ă©cosystĂšme qui est trĂšs riche, notamment avec les collectivitĂ©s, les entreprises de la Edtech, l’État et nous devons faire vivre et animer cet Ă©cosystĂšme qui Ă©volue tous les jours », introduit Audran le Baron.

Pour exemple, l’Intelligence Artificielle gĂ©nĂ©rative fait dĂ©sormais partie de toutes les conversations ce qui n’était pas le cas il y a un an.

Le microcosme de l’Éducation Ă©volue et c’est donc l’occasion de se poser rĂ©guliĂšrement la question : « est-ce que notre stratĂ©gie est toujours Ă  jour ou y-a-t-il des choses Ă  ajuster ? »

1 an aprùs 📔, des ajustements à proposer ?

A l’approche de la date anniversaire de publication de la stratĂ©gie, le 27 janvier 2023, le moment est opportun pour rĂ©unir l’ensemble des acteurs et se poser des questions sur les changements Ă  proposer.

Nous devons nous inscrire sur un temps long pour cette transformation numĂ©rique, d’autant plus dans l’écosystĂšme complexe de l’Éducation Nationale.

Audran Le Baron, directeur Ă  la Direction du NumĂ©rique pour l’Éducation

« Quel est le cap qui va nous guider sur les 5 prochaines années ? il est important que ce cap ne soit pas remis en cause chaque année », ajoute-t-il.

 Il est donc nécessaire de faire quelques ajustements, « quelques coups de tournevis », comme le dit Audran le Baron à notre micro, mais pas de tout remettre en question.

Il donne comme exemples d’ajustement l’intĂ©gration de l’Intelligence Artificielle gĂ©nĂ©rative ou encore le comitĂ© de filiĂšre crĂ©e avec les Edtechs, dont il parle plus longuement dans l’interview ci-contre, notamment avec l’arrivĂ©e du compte ressources.

L’arrivĂ©e du compte ressources : un vrai plus pour la filiĂšre Edtech ?

« Nous avons de nombreuses entreprises Edtech trĂšs performantes qui n’ont pas Ă  rougir par rapport Ă  d’autres solutions internationales », dĂ©clare-t-il. Et il s’appuie notamment sur l’expertise qu’il a pu tirĂ© du salon du BETT Ă  Londres oĂč il a notĂ© que les produits proposĂ©s par les Edtech françaises Ă©taient gĂ©nĂ©ralement d’un niveau de maturitĂ© plus Ă©levĂ© et d’un niveau d’utilisation de la technologie Ă  des fins pĂ©dagogiques plus aboutie.

Néanmoins, autant la France est assez performante pour impulser des innovations et expérimenter de nouvelles modalités pédagogiques au travers, par exemple, des TNE ou encore des marchés type P2IA, en revanche, le passage à un déploiement massif ne se fait pas.

Une fois que les ressources commencent Ă  ĂȘtre utilisĂ©es et dĂ©ployĂ©es Ă  plus grande Ă©chelle, c’est le passage Ă  un dĂ©ploiement massif qui bloque. Et ça bloque notamment pour des raisons financiĂšres et budgĂ©taires.

Audran le Baron, directeur Ă  la Direction du NumĂ©rique pour l’Éducation

« L’objectif du compte ressources est d’assurer la pĂ©rennitĂ© et le passage Ă  l’échelle afin que chaque professeur puisse choisir les ressources parmi celles qu’il aura pu utiliser dans le cadre d’une expĂ©rimentation et qu’il pourra utiliser de maniĂšre pĂ©renne avec ses Ă©lĂšves », explique Audran le Baron.

Il rappelle l’importance de la vision partagĂ©e de la stratĂ©gie mise en place pour le numĂ©rique dans l’Éducation ; partagĂ©e avec l’ensemble des partenaires.
« Un de mes enjeux en interne est de modifier la posture du MinistÚre vis-à-vis des partenaires », souligne-t-il.

Aujourd’hui, nous sommes dans une relation de confiance avec les collectivitĂ©s territoriales, avec les Edtech, avec l’ensemble des partenaires et maintenant, nous pouvons co-construire de maniĂšre plus fluide ; c’est un atout formidable pour avancer.

Plus d’infos :

Réécoutez le podcast rĂ©alisĂ© avec Audran Le Baron qui dĂ©crit la stratĂ©gie du numĂ©rique pour l’Éducation.

Source photo mise Ă  la une : compte X (Twitter) @GabrielAttal

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Podcast avec Laurent Di Pasquale « Créer mon Intelligence Artificielle idéale »

22 November 2023 at 11:54

Podcast 🎙 Laurent Di Pasquale est Professeur de sciences humaines dans l’enseignement secondaire dĂ©crit sa pĂ©dagogie comme profondĂ©ment positiviste, humaine, innovante et numĂ©rique. Ses dĂ©buts dans l’enseignement spĂ©cialisĂ© (Ă©cole du chĂȘneux Ă  Amay) l’ont obligĂ© Ă  faire preuve de crĂ©ativitĂ© dans ses pratiques et Ă  intĂ©grer des outils numĂ©riques afin de rĂ©pondre aux besoins spĂ©cifiques des Ă©lĂšves. Aujourd’hui on Ă©voque avec lui une expĂ©rience de sensibilisation aux usages des Intelligences Artificielles gĂ©nĂ©ratives en classe qu’il a effectuĂ© avec ses Ă©lĂšves ; comprendre les biais, les limites, les dangers ce ces nouveaux outils qui vont inonder les salles de classes et les pratiques des Ă©lĂšves et des enseignants dans un futur proche.

A l’AthĂ©nĂ©e Royal de l’Air Pur de Seraing, oĂč il a, ensuite, intĂ©grĂ© la rĂ©alitĂ© virtuelle dans le cadre d’un cours de gĂ©ographie ou la rĂ©alisation de vidĂ©os sur fond vert. Double laurĂ©at Ă©cole numĂ©rique 2019, il initie la cellule numĂ©rique de son Ă©tablissement et devient rĂ©fĂ©rent pĂ©dagogique pour la formation de l’utilisation de la plateforme Office 365. 

Nous avons à plusieurs reprises accueilli Laurent sur Ludomag pour ses projets lié à la réalité virtuelle,

Il propose de retrouver toutes ces expĂ©riences avec l’IA dans son pad en ligne

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5 essential digital learning reads

22 November 2023 at 11:00
Digital learning is an essential element in today's connected and evolving classrooms--here's what you need to know.

Key points:

  • Digital learning is a key part of students’ school experiences
  • As technology evolves, so, too, do students’ learning opportunities
  • See related article: Is AI the future of education?
  • For more news on edtech trends, visit eSN’s Digital Learning page

Digital learning is a critical component of what happens in today’s classrooms. Edtech tools, connected learning experiences, and 21st-century skills all play a role in preparing students for the future.

But digital learning trends and technologies change so quickly that sometimes, it’s difficult to know where to focus or where to invest funding, time, and resources.

Here are 5 must-read stories about digital learning trends and developments to help your school leadership team determine which digital learning resources and edtech tools can best benefit students:

1. Digital learning requires digital research skills: Right now is the perfect time to start a research project with your students, as it will help them develop skills they will use for the rest of their lives. While your students, who have grown up in the Information Age and think they already know everything, any classroom teacher knows that our students need help more than they think. Our students’ belief that everything they need to know is online can, without the right skillset, leave them prey to misinformation. Let’s teach our students to steer through the online ocean of data to be both effective researchers and responsible digital citizens.

2. Digital escape rooms merge creativity with student engagement and skill development: Escape rooms are engaging for people of all ages–they require durable skills such as creativity, critical thinking, determination, and the ability to work in groups to solve challenges. It makes sense that educators would craft their lessons around the concept of an escape room–and that’s just what high school educator Lynn Thomas has done. In this Q&A with eSchool News, Thomas details how she found inspiration to create escape room learning opportunities and the benefits she sees for her students–and she offers a look at a new ChatGPT challenge she’s created.

3. Esports can engage even the youngest of students, and these programs help students develop critical skills no matter what paths they pursue: Scholastic esports is rapidly growing, and many schools are starting to incorporate esports programs into their curriculum. The benefits of esports make a compelling case for creating a program: Research shows that students who participate in scholastic esports experience social and emotional benefits, increased academic achievement, and higher graduation rates. These positive learning outcomes make esports popular in secondary grades, with both students and educators advocating for the addition and growth of scholastic esports in their middle and high schools. But esports isn’t just for the older kids, and starting an esports program in early elementary school can be an effective way to lay the groundwork for esports participation as students make their way into higher grade levels.

4. In an AI-driven world, how can students maintain their own voices? Now, more than ever, students’ future success in an ever-changing world requires that they learn how to think critically and creatively while collaborating with others to solve complex problems. But the unwritten curriculum of most schools—instilling process perfectionism through rewarding flawless performance—is probably doing more harm than good. Against this backdrop, there’s a lurking concern that AI is just going to help students find mindless shortcuts for cheating their way to good grades. But that’s only a risk if schools and teachers hold a low bar for what they expect of their students.

5. Effective digital learning means educators must know how to leverage digital tools correctly: When properly integrated, AI can amplify the work of teachers, shrink equity and accessibility gaps, and provide unrestricted access to information. But for technology to make a meaningful change in K-12 education, we need to address the true source of the problem: broken instructional models. Even though countless technology tools have been introduced into the market, classroom practice looks eerily similar to how it did a hundred years ago. That’s because educators are still equipped with an antiquated model of teaching that isn’t designed to be responsive to students’ learning styles. By leveraging AI and technology to rethink traditional teaching methodologies, we can level-set our classrooms to more effectively empower educators and personalize student learning.

La mĂ©thode ZENEDUC, le guide de coaching parental en matiĂšre d’apprentissage !

22 November 2023 at 10:34

L’école joue un rĂŽle crucial en fournissant des connaissances acadĂ©miques. Cependant, elle n’est plus la voie de la rĂ©ussite. Les parents ont une responsabilitĂ© essentielle dans l’éducation de leurs enfants. Mais bon nombre sont perdus. Quelle mĂ©thode adopter pour accompagner leur dĂ©veloppement moral et social ? Une parentalitĂ© positive ? Le retour Ă  une Ă©ducation plus stricte ? L’exigence face aux rĂ©sultats scolaires ? La bienveillance ?

Dans ce contexte, comment élever des enfants autonomes, qui ont confiance en eux et qui exploitent leurs talents pour se réaliser pleinement ?

‘La mĂ©thode ZENEDUC‘ offre aux parents un guide prĂ©cieux pour accompagner leurs enfants. En plus de fournir des solutions pratiques pour amĂ©liorer les rĂ©sultats scolaires, ce livre encourage les parents Ă  aider leurs enfants Ă  trouver un sens plus profond dans leurs apprentissages, Ă  gagner en motivation, Ă  gĂ©rer le stress et Ă  cultiver la rĂ©silience. BasĂ©e sur les neurosciences, cette mĂ©thode offre un soutien essentiel pour prĂ©parer la jeunesse Ă  rĂ©ussir dans un monde en constante Ă©volution.

Sandrine Dirani révÚle les 10 secrets qui font le succÚs de Zeneduc, n°1 du soutien scolaire en France (palmarÚs Le Figaro 2023), grùce à une méthode de coaching innovante, positive et efficace.

A découvrir :

Les secrets de la confiance, qui aideront les parents Ă  :

  • Poser un cadre sĂ©curisant qui renforcera la relation de confiance parent-enfant ;
  • Booster la confiance en soi et la motivation de son enfant.

Les secrets d’un apprentissage efficace, qui permettront aux parents de :

  • Aider son enfant Ă  comprendre le fonctionnement de son cerveau ;
  • Lui fournir des mĂ©thodes et outils qui favorisent ses apprentissages en classe et Ă  la maison.

Sandrine Dirani, autrice, confĂ©renciĂšre et coach certifiĂ©e, est la crĂ©atrice de Zeneduc, une plateforme de coaching positif et de formation en distanciel destinĂ©e aux parents, familles, particuliers et entreprises. Elle propose Ă©galement des confĂ©rences et ateliers sur mesure pour aider chacun Ă  partir Ă  la dĂ©couverte de soi et Ă  s’épanouir Ă  tous niveaux.

« Les 10 secrets des parents dont les enfants réussissent » disponible aux éditions De Boek Supérieur.

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Reaching edtech harmony in your classroom

Teachers and students thrive with a comprehensive classroom ecosystem--here's how to integrate essential tools like smart boards.

Key points:

In today’s dynamic educational landscape, technology has become an integral part of teaching and learning, but it presents a paradox. While diverse edtech products promise innovation, they simultaneously pose challenges. Educators, learners, instructional technology coaches, and IT/edtech staff are grappling with the complexities of managing an ever-expanding arsenal of disconnected digital tools. It’s important to understand the challenges more closely and how an integrated, interoperable, and effective educational technology ecosystem can meet the evolving landscape of learning for more efficient, impactful, and secure learning experiences.

There are several prominent shifts that are driving the future of learning, therefore making a comprehensive and interoperable ecosystem essential. First is the permanence of a remote and/or hybrid learning structure. Solutions like interactive displays, cloud whiteboarding, screen sharing, and video conferencing tools have helped schools embrace and succeed in this new learning format. Second is the need to create a 21st century learning environment that is accessible for all students, encourages engagement and collaboration, and can be more easily tailored for different learning levels and needs. For example, smart board tools such as text to speech, translation, or word prediction can help students overcome language barriers and unique challenges. For increased engagement and collaboration, teachers are relying on new teaching methods such as microlearning and gamification. Finally, there’s also a drive toward more community and outreach.

All these initiatives have meant an increase in digital tools and apps that must be properly monitored and managed. What’s more, they need to be interoperable and accessible not only on laptops and mobile devices but also on smart boards. According to Lightspeed’s Edtech App Report, which examined the use of edtech in more than 100 school districts during the 2021-2022 school year, there is an astounding number of apps in use. It found that districts surveyed use more than 2,000 apps and that 300 of those account for 99 percent of use. It also found that much of learning time is digital, with 56 percent of students actively engaged in digital learning for more than two hours per day. This highlights that while beneficial, the digital toolbox has become more complex and essential. It emphasizes the importance for a unified and interoperable ecosystem that can blend these diverse elements into a seamless and effective educational experience.

Another challenge is security. With more and more devices being introduced into classrooms, IT administrators will have to consider how to safeguard them in order to prevent possible security risks and data leaks. Outdated firmware and apps may create security loopholes that are vulnerable to attacks and data leaks. Keeping your system up-to-date is one of the best ways to ensure optimal device performance and data security.

In the realm of modern classrooms, one of the most notable advancements is the integration of smart board technology. Over the years, smart boards have evolved significantly from the early days of interactive whiteboards. However, it’s only recently that we’ve witnessed all-in-one solutions that effectively address contemporary trends in education as well as the challenges associated with managing these tools. Their use has become so significant that they actually lie at the heart of the ecosystem topic.

The key to this evolution lies in the operating systems that power smart boards, equipped with pre-installed software such as whiteboarding apps and web browsers. Some providers even offer the flexibility to download additional educational software from app stores, catering to the diverse needs of teachers. Smart boards have proven to be invaluable tools for educators seeking to foster active participation and enhance learning retention among students, especially with those that are compatible with their favorite interactive apps.

By combining a digital whiteboard with a wide array of educational apps, educators now have the capability to conduct entire lessons using just a smart board. This integrated approach allows teachers to seamlessly access digital content from their cloud storage or local drives, or download materials directly from the internet. Even when faced with non-digitized content, teachers have the option to wirelessly share their laptop screens or connect document cameras to the board. This technology represents a significant shift in modern education, offering educators a versatile and adaptable solution to meet the evolving needs of the classroom.

Smart boards play a vital role in meeting the app management and technology security needs of schools. As educational institutions introduce a growing number of devices into their classrooms, safeguarding these assets and protecting student and teacher data becomes a paramount concern. Smart boards rise to this challenge by implementing a range of robust security measures, ensuring a safe and secure educational environment. These measures include compliance with international data privacy standards such as the GDPR and CCPA, offering regular over-the-air (OTA) updates with the latest security patches, and leveraging secure cloud services hosted on trusted servers like Amazon and Google Firebase.

In today’s dynamic educational landscape, technology presents both promises and challenges. Educators, students, and IT professionals grapple with managing an ever-expanding array of disconnected digital tools, underscoring the need for an integrated, interoperable educational technology ecosystem. This ecosystem is vital to meet the evolving landscape of learning efficiently and effectively. Interactive classroom solutions, similar to smart boards, have the potential to play a pivotal role in shaping the future of education technology by seamlessly combining digital whiteboards with a wide array of educational apps. Educators can conduct entire lessons through such solutions, accessing digital content, sharing screens, and connecting document cameras effortlessly. Furthermore, data privacy and security are paramount, with a focus on compliance with international data privacy standards, timely security updates, and flexible network security options, including multi-factor authentication, password protection, compartmentalized user accounts, and secure user modes.

In the modern classroom, where technology has become indispensable, these solutions empower educators and institutions to navigate the complexities of the digital age with confidence, creating engaging, secure, and effective learning experiences for students.

Educatech Expo 2023 : Le Bilan par Ghislaine de Chambine

22 November 2023 at 09:45

Interview 🎙 Ă  la sortie de trois jours de salon, nous avons rencontrĂ© Ghislaine de Chambine, directrice gĂ©nĂ©rale du salon Educatech Expo. Elle exprime sa satisfaction au vu de la frĂ©quentation de plus de 10% sur le salon par rapport Ă  l’édition prĂ©cĂ©dente, du nombre d’exposants en croissance Ă©galement et de leur satisfaction par le nombre de contact obtenus.

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700 assos ont dĂ©jĂ  le nez dans les nuages (libres) : bilan d’un an de Framaspace

By: Framasoft
22 November 2023 at 08:41

Ce long article vise à faire le bilan du projet Framaspace (cloud associatif basé sur Nextcloud), tout juste un an aprÚs son annonce.

🩆 VS 😈 : Reprenons du terrain aux gĂ©ants du web !

GrĂące Ă  vos dons (dĂ©fiscalisables Ă  66 %), l’association Framasoft agit pour faire avancer le web Ă©thique et convivial. Retrouvez un rĂ©sumĂ© de nos avancĂ©es en 2023 sur le site Soutenir Framasoft.

âžĄïž Lire la sĂ©rie d’articles de cette campagne (nov. – dĂ©c. 2023)

 

Il était une fois Frama.space

Souvenez-vous, il y a un an, nous annoncions l’un des projets les plus ambitieux de Framasoft : Frama.space

Pour celles et ceux qui n’étaient pas lĂ , oĂč qui ne s’en souviendraient pas, l’envie de mettre en Ɠuvre Frama.space partait d’un triple constat.

Le premier, c’est que c’est la merde. Politiquement, socialement, gĂ©opolitiquement, Ă©cologiquement, etc. Vous pouvez Ă©videmment penser le contraire, mais nous, nous trouvons que le monde ne tourne pas trĂšs rond


Le second constat, c’est que la sociĂ©tĂ© civile, qu’on caricaturera ici aux associations et syndicats est attaquĂ©e de toutes parts. La pression Ă  dĂ©politiser les associations, la rĂ©duction du financement de ces derniĂšres en faveur « d’entreprises Ă  impact » ou de la startup nation, les attaques contre les libertĂ©s associatives
 Tout cela Ă©puise la capacitĂ© du troisiĂšme secteur Ă  rĂ©pondre aux besoins auxquels le marchĂ© ne rĂ©pond pas. Il devient de plus en plus difficile d’équilibrer un contrat social mis Ă  mal par les entreprises comme par l’État.

MĂšme sur la position difficile de nombre d'associations, coincĂ©es entre le dilemme "Se vendre aux entreprises" ou "Se prosterner devant l'État".

Enfin, plus proche de Framasoft, le numĂ©rique est devenu un outil d’organisation des personnes, mais aussi de passage Ă  l’action. Cependant, ce constat plutĂŽt positif est contrebalancĂ© par deux observations plus nĂ©gatives. D’une part le numĂ©rique est un outil de surveillance et d’aliĂ©nation. Et d’autre part, les associations sont Ă  la traĂźne cĂŽtĂ© usages comme cĂŽtĂ© cohĂ©rence. Ainsi, des associations Ɠuvrant pour une transition Ă©cologique vont utiliser les outils et services des GAFAM, qui participent largement au problĂšme que ces associations essaient de rĂ©soudre.

Frama.space : du (Next)cloud pour les assos

Il y a un an, nous annoncions donc un nouveau service Framasoft : Frama.space

Sa mission ? Outiller la « sociĂ©tĂ© de contribution ». FormulĂ© autrement : Ă©quiper numĂ©riquement les associations et collectifs « hors marché ». Qu’il s’agisse de l’AMAP de Trifouilly-les-Oies, du cafĂ© associatif de Bernache-sur-Yvette, ou du collectif de théùtre queer de Cygne-lĂšs-Lavaur.

Car nous pensons que ces associations et collectifs ont besoin (et mĂȘme envie) de retrouver de la cohĂ©rence entre leurs valeurs, leurs actions, et leurs outils. Être une association qui milite pour, par exemple, le « zĂ©ro dĂ©chet » et qui utiliserait, par exemple toujours, les outils de Google ou Microsoft, nous paraĂźt en effet contradictoire.

Attention cependant : il ne s’agit pas d’un jugement de valeur de notre part. Nous comprenons parfaitement que des contradictions, ou des objections lĂ©gitimes puissent exister (on peut parfaitement ĂȘtre prĂ©occupĂ© par le sort de la planĂšte, et prendre une voiture pour amener ses enfants Ă  une activitĂ© sportive hebdomadaire situĂ©e Ă  20km).

Cependant, il nous paraissait important que ces structures aient le choix de pouvoir avoir accéder facilement à des outils qui ne reposent pas sur les mécanismes du capitalisme de surveillance.

Interface d'un Framaspace (application "Fichiers")

Interface d’un Framaspace (application « Fichiers »)

Nextcloud : une solution imparfaite (mais une solution tout de mĂȘme)

Framaspace embarque les suites bureautiques en ligne collaboratives Collabora Online et OnlyOffice. Ici, une capture écran de l'édition d'un fichier de type Tableur, directement dans le navigateur.

Framaspace embarque les suites bureautiques en ligne collaboratives Collabora Online et OnlyOffice. Ici, une capture Ă©cran de l’édition d’un fichier de type tableur, directement dans le navigateur.

 

Le logiciel est trĂšs perfectible (cĂŽtĂ© UX, cĂŽtĂ© dette technique, cĂŽtĂ© performances, etc.), mais
 c’est le meilleur cheval de l’écurie malgrĂ© tout.

Par ailleurs, sa communautĂ© est large (plus de 60 millions d’utilisateur⋅ices dans le monde) et plutĂŽt active, ce qui donne des espoirs pour l’avenir.

Nous avons donc dĂ©cidĂ© de baser notre offre Framaspace sur ce logiciel, en proposant une offre techniquement ambitieuse, capable Ă  terme d’accueillir jusqu’à 10 000 espaces Framaspace (et donc autant d’instances du logiciel Nextcloud). Pour cela, nous avons montĂ© une infrastructure technique consĂ©quente, et dĂ©veloppĂ© des outils logiciels « maison » (libres, Ă©videmment) permettant de valider les demandes d’inscription et de dĂ©ployer automatiquement de nouveaux espaces trĂšs rapidement, en quelques clics.

Interface de CHARON, logiciel qui nous permet de gérer les candidatures Framaspace

Interface commentée de CHARON, logiciel développé par Framasoft, qui nous permet de gérer les candidatures Framaspace.

 

Mais assez de rappels au passé : si vous souhaitez en savoir plus sur les ambitions derriÚre Framaspace, vous avez la possibilité de regarder deux vidéos :

On fait l’bilan, calmement

Frama.space devient Framaspace.org

DĂ©jĂ , nous avons dĂ» changer le nom, car l’extension « .space » augmentait la probabilitĂ© des emails contenant des adresses en « frama.space » d’ĂȘtre considĂ©rĂ© comme des spams. La faute, Ă©videmment, aux gĂ©ants du mail, mais nous ne pouvions pas accepter une solution qui nuirait Ă  l’usage normal de la plateforme. Nous avons donc fait le choix d’utiliser un nom de domaine et une extension plus classique, mais plus longue : framaspace.org.

La transition est en cours et se fera par Ă©tapes, car il n’y a pas d’urgence sur le sujet.

Par ailleurs, nous annoncions poursuivre quatre objectifs :

  1. Faciliter l’accùs à Nextcloud/Framaspace
  2. Rendre plus visible Nextcloud/Framaspace
  3. Aider à faire émerger une communauté Nextcloud/Framaspace francophone
  4. Utiliser Nextcloud/Framaspace comme outil d’empuissantement

Ce premier anniversaire est donc le bon moment pour faire un point sur chacun de ces objectifs.

Bilan « fonctionnel » : ça marche, ou pas ?

Oui !

A l’heure oĂč vous lirez ces lignes, plus de 700 espaces sont actifs. Cela signifie donc que Framasoft outille 700 associations et collectifs. Et les retours sont globalement positifs !

Nous avons pu faire des opĂ©rations complexes sans trop de difficultĂ©s. Par exemple, nous avons fait des mises-Ă -jour majeures de Nextcloud (de la version 25 Ă  la version 26) avec un temps d’indisponibilitĂ© trĂšs limitĂ© (moins de 2mn par espace).

CĂŽtĂ© infrastructure technique : il y a parfois des nids de poule, mais l’infra tient la route !

Ainsi, fin 2022, nous nous sommes aperçu qu’il y avait un souci du cĂŽtĂ© de notre systĂšme de gestion des suites bureautiques. Les vacances de fin d’annĂ©es Ă©tant proches, et Ă©tant suivies de prĂšs par une prĂ©paration intense de l’A.G. de Framasoft, nous avons prĂ©fĂ©rĂ© suspendre les inscriptions, et prendre le temps nĂ©cessaire pour dĂ©velopper une solution pĂ©renne. Nous avons rouvert les inscriptions en mars 2023. Donc, si vous aviez ratĂ© l’info : il est parfaitement possible de candidater pour votre association ou collectif sur https://framaspace.org !

Le fait que ça soit Framasoft qui gĂšre les aspects techniques peut avoir certains inconvĂ©nients (nous limitons le nombre de comptes, d’espace disque, ou de plugins Nextcloud que vous pouvez utiliser). Mais cette infogĂ©rance facilite Ă©normĂ©ment la vie des utilisateur⋅ices (qui, pour la plupart, auraient bien du mal Ă  maintenir dans le temps une instance du logiciel Nextcloud qu’iels auraient installĂ© « manuellement »).

En un an, nous sommes passés de 0 à plus de 700 espaces gérés par Framasoft. Nous estimons donc ce bilan fonctionnel comme plus que satisfaisant.

Illustration de DemonDrive, un monstre fantomatique orné du logo de Google Workspace

Cliquez pour nous soutenir et aider à repousser Demon Drive – Illustration CC-By David Revoy

Bilan « notoriété »

Un des objectifs de Framaspace est aussi de faire connaütre Nextcloud, et l’offre Framaspace (ou celles proches ailleurs, notamment chez les CHATONS).

Pour cela, en 2023, nous avons :

Sur un bulletin scolaire, nous pourrions écrire : « Pas mal, mais peut mieux faire ».

Bilan « communauté »

Cela concerne notre volontĂ© de construire, Ă  long terme, une communautĂ© d’utilisateur⋅ices francophones de Nextcloud.

Dans ce cadre, nous avons :

Le bilan de cette partie lĂ  est un dĂ©marrage plutĂŽt poussif, mais c’est assez logique car, pour diffĂ©rentes raisons, nous n’avons pas pu consacrer autant de temps de travail en 2023 Ă  cette partie du projet que nous l’aurions souhaitĂ©.

Bilan « empuissantement »

Cette partie du projet est prĂ©vue pour 2025. Il n’était pas prĂ©vu de travailler dessus en 2023. Et donc, il est logique que nous n’ayons pas avancĂ© dessus.

Slide "empuissanter" rappelant une partie des objectifs de Framaspace.

Statistiques du projet

Afin d’objectiver encore un peu plus ce bilan de la premiĂšre annĂ©e, voici quelques donnĂ©es chiffrĂ©es. Si elles ne vous intĂ©ressent pas, vous pouvez dĂ©jĂ  sauter Ă  la partie « Bilan du bilan » :-)

Typologie des structures

Répartition par type de structures

Répartition des espaces par types de structures

Répartition des espaces par types de structures

 

Description :

  • 72 % d’associations loi 1901 ;
  • 22 % de collectifs informels ;
  • 5 % de syndicats ;
  • 1 % d’associations loi 1907 (associations mixtes/cultuelles).

RĂ©partition par secteurs d’activitĂ©s

RĂ©partition des espaces, par secteurs d’activitĂ©s

Description (NB : les structures pouvaient choisir plusieurs thématiques) :

  • un premier « bloc » avec plus de 250 structures se revendiquant des secteurs ou thĂ©matiques suivantes : Education/Formation, Environnement, Culture, Social ;
  • un second « bloc » avec plus de 100 structures se revendiquant des secteurs ou thĂ©matiques suivantes : Amicale / Entraide, Loisirs, DĂ©fense des droits fondamentaux, ActivitĂ©s politiques, Économie ;
  • un dernier « bloc » avec moins de 100 structures se revendiquant des secteurs ou thĂ©matiques suivantes : Sport, SantĂ©, Recherche, Justice, ActivitĂ©s spirituelles ou philosophiques, Tourisme.

Répartition par année de création de la structure

Répartition des espaces par année de création

Description : 50 % des 700 espaces correspondent Ă  des structures dont l’annĂ©e de crĂ©ation date de 2017 ou plus. MĂȘme si une dizaine de structures existaient avant 1950, on peut en dĂ©duire que, globalement, le public de Framaspace reprĂ©sente plutĂŽt des structures rĂ©centes.

RĂ©partition par nombre de salarié⋅es

RĂ©partition des espaces par nombre d'employé⋅es

Description et commentaire : 500 des espaces (71 % du total) sont des structures sans salarié⋅es. Il existe quelques structures avec plus de 20 salarié⋅es, cependant, il s’agit souvent « d’anomalies » (par exemple l’espace est créé pour un groupe syndical local, qui indique le nombre de salarié⋅es du syndicat national).

Répartition par nombre de membres

Répartition des espaces par nombre de membres.Description : la moitié des espaces représentent des structures de moins de 30 personnes. 75 % déclarent compter 100 membres ou moins.

Répartition par nombre de bénéficiaires

Répartition des espaces par nombre de bénéficiaires.

Description : la moitiĂ© des espaces reprĂ©sentent des structures dĂ©clarant toucher 100 personnes ou plus. Il existe quelques structures dĂ©clarant toucher plus de 25 000 personnes, cependant, il s’agit souvent « d’anomalies » (par exemple l’espace est créé pour un groupe syndical local, qui indique le nombre de bĂ©nĂ©ficiaires du syndicat national).

Répartition par budget annuel

Répartition des espaces par budget annuel

Description : 150 structures n’ont pas souhaitĂ© rĂ©pondre Ă  la question. Sur les 550 restantes, la moitiĂ© dĂ©clarent avoir un budget annuel infĂ©rieur Ă  4 000€ par an (une centaine de structures dĂ©clarent mĂȘme avoir un budget de 0€). 25 % environ des structures dĂ©clarent avoir un budget entre 4 000 et 50 000€ (qu’on peut corrĂ©ler avec les structures ayant au moins un⋅e salarié⋅e). Quelques rares structures dĂ©clarent avoir un budget supĂ©rieur Ă  50 000€/an, mais il s’agit lĂ  encore pour la plupart « d’anomalies statistiques ».

Exemples de structures

NB : ces associations se sont prĂ©sentĂ©es publiquement sur le forum Framaspace, nous n’avons donc pas de cas de conscience Ă  rendre public leurs identitĂ© ou objet.

Par exemple :

« Bonjour. Nous sommes l’association Les petits pois sont verts Ă  Clamart. Notre raison d’ĂȘtre est d’imaginer et construire un mode de vie solidaire et respectueux de l’environnement en :

  • reliant les Clamartois partageant les mĂȘmes motivations,
  • encourageant une dynamique locale,
  • portant des projets,
  • collectant et diffusant des informations

Nous avons quelques annĂ©es d’existence seulement et prĂŽnons l’usage du numĂ©rique libre et sobre.

Nous utilisons les outils Framasoft suivants : Framapad, Framadate, et Frama.space depuis peu. »

Ou encore :

« L’association des Cavaliers Au Long Cours (CALC) est une association francophone regroupant des adhĂ©rents, environ 200, du monde entier (notre adhĂ©rent le plus lointain est au Kirghistan !) mais ils sont principalement basĂ©s dans les pays d’Europe de l’Ouest. Notre objectif est le dĂ©veloppement du voyage au long cours avec un animal (cheval, Ăąne, mulet, etc.) montĂ© et/ou bĂątĂ©. Nous aidons aussi les prĂ©tendants au voyage dans leur organisation et apportons une aide aux voyageurs en difficultĂ©. »

Autres exemples :

  • Plan B – asso d’éduc pop bretonne (Rennes)
  • AMAP de St Vallier de Thiey (Alpes Maritimes)
  • La Gonette – Monnaie locale citoyenne (Lyon)
  • Les amis du Portique – Revue de philo et sciences humaines
  • Les Pieds Ă  Terre – Ă©duc pop Ă  l’environnement (Haute-Loire)
  • Planning familial de l’Aude
  • 


Usage des structures

Suites bureautiques utilisées

Répartition des Framaspaces entre Collabora Online et OnlyOffice

Répartition des Framaspaces entre Collabora Online et OnlyOffice

 

NB : la surreprĂ©sentation de Collabora Online est due au fait qu’il s’agit de la suite bureautique proposĂ©e par dĂ©faut. L’admininstrateur⋅ice de l’instance peut basculer si c’est son choix vers OnlyOffice, mais trĂšs peu le font.

Statistiques d’usage
  • Nombre d’espaces
    • actifs : 700
    • refusĂ©s : 14
    • dĂ©sactivĂ©s (par leurs administrateur⋅ices) : 10
  • Comptes (admins + users) : 3 356
    • Moyenne : 4,8 comptes ; mĂ©diane : 2 comptes
  • Fichiers utilisateurs hĂ©bergĂ©s : 760 939 pour 860 Go (hors rĂ©visions et hors corbeille)
    • 131 Go en corbeille
    • 99 % des espaces ont créé au moins un fichier
  • Connexion :
    • 198 espaces ont eu une connexion dans les 3 derniers jours
    • 390 espaces ont eu une connexion dans les 15 derniers jours

Nombre de comptes

Répartition des espaces par nombre de comptes

Description : prĂšs de 300 espaces n’ont qu’un seul compte (nĂ©cessairement le compte « admin »). Cela signifie que 40 % des espaces n’ont pas d’usage collaboratif avec d’autres utilisateur⋅ices. Cependant, nous avons constatĂ© des usages oĂč l’admin de l’espace avait malgrĂ© tout des usages collaboratifs avec d’autres personnes de son asso (par exemple par l’utilisation de dossiers partagĂ©s, avec ou sans mots de passe). Cela signifie – quand mĂȘme – que 60 % des espaces comptent plusieurs utilisateur⋅ices. 42 % ont mĂȘme 5 utilisateur⋅ices ou plus.

Espace disque utilisé

Répartition des espaces par espace disque occupé.

Description : quasiment tous les espaces ont utilisĂ© leur espace de fichiers (seuls 2 % n’ont jamais créé de fichier). Il est intĂ©ressant de noter que moins de 20 % des espaces utilisent plus de 1 Go (sur un maximum de 40 Go par espace).

Nombre de fichiers

Répartition des espaces par nombre de fichiers.

Description : 50 % des espaces comptent plus de 250 fichiers utilisateur⋅ices. Ce qui est plutĂŽt une bonne « surprise » Ă  notre avis : cela signifie que Framaspace est bien utile (soit au stockage, soit au partage de fichiers).

Bilan financier

Dépenses

Actuellement, l’infrastructure technique (les serveurs informatiques) de Framaspace nous coĂ»te environ 1 200€ par mois (soit environ 15 000€ par an) Le coĂ»t du travail, estimĂ© par le trĂšs peu prĂ©cis Institut LaLouche, est d’environ 20 000€ d’investissement en amont du lancement du projet. Depuis le lancement, toujours Ă  la grosse louche, nous pouvons compter environ 2000€ par mois (3 salariĂ©s impliquĂ©, Ă  temps trĂšs trĂšs partiels sur ce projet). On peut donc dire, grossiĂšrement, que Framaspace a coĂ»tĂ© environ 60 000€ Ă  Framasoft.

Recettes

CĂŽtĂ© recettes, c’est un peu plus complexe.

Framaspace est un projet rĂ©servĂ© aux petites associations et collectifs solidaires, volontairement gratuit. Nous souhaitons que le prix ne soit pas un frein Ă  l’accĂšs. Et nous ne souhaitons pas fixer de « prix libre », car qui dit prix, dit service vendu, dit prestation, dit facture, dit obligations (contractuelles, comptables et fiscales). Nous faisons le choix volontaire et assumĂ© du don sans contrepartie financiĂšre attendue (ce qui n’empĂȘche pas qu’elle soit espĂ©rĂ©e 😉 ).

Il est probable que certain⋅es membres des associations que nous hĂ©bergeons aient fait un don Ă  Framasoft. Cependant, nous ne voulons pas flĂ©cher les dons sur les projets Framasoft. Car comptablement, un don flĂ©chĂ© sur un projet doit entrer dans un fond dĂ©diĂ© qui doit servir Ă  ce projet. Or nous souhaitons qu’un don Ă  Framasoft puisse aussi financer des projets « à perte », ce qui est exactement le cas de Framaspace cette premiĂšre annĂ©e.

Par volontĂ© de simplification, on peut donc dire que les recettes sont de
 0€ ! đŸ˜±

Coût par espace

À partir de donnĂ©es prĂ©cĂ©dentes, on peut donc dĂ©duire que le coĂ»t d’un espace (Ă  ce jour) est de 86€ annuel (soit 7€ par mois. Dont 1,8€/mois de coĂ»t d’infrastructure).

Mais le coĂ»t de l’infrastructure ne devrait pas trop bouger, et le coĂ»t du travail lĂ©gĂšrement augmenter, en 2024, alors que le nombre d’espaces pourrait, lui, tripler ou quadrupler. Si on part sur une hypothĂšse d’un coĂ»t total de 60 000€ (pour 2023) + 15 000€ pour les serveurs en 2024 + 36 000€ de coĂ»t du travail. On arrive Ă  un total de 111 000€ fin 2024. Avec une hypothĂšse de 2 500 espaces actifs fin 2024, cela porterait le coĂ»t total Ă  45€ par espace et par an (soit 3,7€ par mois, dont 1€/mois de coĂ»t d’infrastructure). CoĂ»t qui pourrait encore baisser en 2025.

C’est un coĂ»t important, et rares sont les associations qui peuvent se permettre ce genre de projet qui ne vise pas un objectif de rentabilitĂ© ou mĂȘme d’équilibre.

Cependant, nous pensons que la portée politique de ce projet implique que nous prenions ce risque. Nous espérons (par expérience plus que par naïveté) que les associations qui le pourront soutiendront financiÚrement Framasoft (et donc indirectement Framaspace).

Bilan du bilan

Les nouvelles sont plutÎt bonnes !

MÚme Framaspace reprenant la célÚbre phrase du biologiste Richard Dawkins, au sujet de la science, affirmant "It works, Bitches".

MÚme Framaspace reprenant la célÚbre phrase du biologiste Richard Dawkins, au sujet de la science, affirmant « It works, Bitches ». (contexte ; vidéo PeerTube)

 

D’abord, Framaspace fonctionne :)
GĂ©rer 700 instances Nextcloud, c’est pas mal en un an, non ? D’autant que l’infogĂ©rance se passe plutĂŽt bien (pour le moment !)

Ensuite, nous avons rĂ©ussi Ă  cibler le public que nous souhaitions toucher : des associations (dĂ©clarĂ©es ou de fait) plutĂŽt petites, avec des petits budgets. La plupart sont orientĂ©es vers l’éducation, l’environnement, le social ou le culturel. Ce qui n’est pas Ă©tonnant quand on connaĂźt le public de Framasoft.

Enfin, Framaspace est utilisĂ©. Les connexions sont rĂ©guliĂšres sur plus de la moitiĂ© des espaces. Et les personnes manipulent pas mal de fichiers (plutĂŽt de petits fichiers, ce qui explique que rares sont les espaces qui utilisent plus d’un Go sur les 40Go max octroyĂ©s).

Nous considĂ©rons que nos objectifs 2023, en termes d’actions, sont plus que correctement remplis 🎉 On peut mĂȘme dire que c’est une rĂ©ussite au vu des moyens que nous avons dĂ©ployĂ©s.

Le fait de proposer des espaces « verrouillĂ©s » (par exemple vous ne pouvez pas installer les plugins Nextcloud de votre choix sur Framaspace, et seules les petites associations ou collectifs peuvent ouvrir un Framaspace) a eu l’effet de frustration escomptĂ©. En effet, nous avons rĂ©guliĂšrement renvoyĂ© les personnes frustrĂ©es par ces limitations vers des structures amies, comme Zaclys, IndieHosters, Cloud Girofle, Paquerette, Arawa, etc. C’est la dĂ©monstration que nous ne prenons pas une « part du gĂąteau », mais bien que nous participons Ă  agrandir la taille de ce dernier.

Dessin de Li, la licrone mascotte de Framaspace. Elle s'apprete Ă  lancer des bulles magiques.

Cliquez sur Li, la licorne-mascotte de Framaspace, pour soutenir Framasoft. – Illustration CC-By David Revoy

Framaspace en 2024 (et 2025)

Comme vous avez pu le lire dans notre « bilan du bilan », Framaspace rĂ©pond Ă  un besoin, et Framasoft estime que la rĂ©ponse apportĂ©e est plutĂŽt bonne. C’est Ă©videmment loin d’ĂȘtre parfait, mais pour une petite asso qui voudrait se dĂ©googliser et mettre en cohĂ©rence ses valeurs et ses outils numĂ©riques, l’offre Framaspace peut convenir.

Cependant, nous ne comptons pas nous arrĂȘter là ! Framaspace est toujours en phase de « beta test » (et ce sans doute jusqu’à fin 2025 !) et de nombreuses amĂ©liorations sont Ă  venir 😀

Accompagnement

Tout d’abord, nous allons continuer Ă  accueillir des espaces. Maintenant que Framaspace est plus stable, nous pensons pouvoir accĂ©lĂ©rer le rythme et accueillir 2 500 espaces d’ici fin 2024 (c’est-Ă -dire plus que tripler le nombre actuel. MĂȘme pas peur !).

Ensuite, nous allons poursuivre nos actions d’infogĂ©rance. Par exemple en passant de Nextcloud 26 Ă  Nextcloud 27 fin 2023 ou dĂ©but 2024. Chaque version apporte son lot de nouvelles fonctionnalitĂ©s (voir chez nos ami⋅es d’Arawa qui en font une prĂ©sentation synthĂ©tique ici et lĂ ).

CĂŽtĂ© accompagnement, nous souhaitons produire un tutoriel un peu spĂ©cial. En effet, de trĂšs nombreux tutoriels existent dĂ©jĂ  (nous mettons en avant celui de Coopaname, rĂ©alisĂ© par La DĂ©rivation). Mais ce type de tutoriel ne correspond pas Ă  tous les besoins. Nous souhaiterions donc produire un tutoriel plus narratif et plus immersif. Un « tutoriel dont vous ĂȘtes le hĂ©ros » (ou « Les combines dont vous ĂȘtes l’hĂ©roĂŻne » si vous prĂ©fĂ©rez). InspirĂ© des « livres dont vous ĂȘtes le hĂ©ros », il s’agira pour l’utilisateur⋅ice d’incarner un personnage devant remplir diffĂ©rentes missions avec son espace Framaspace. La particularitĂ© Ă©tant que certaines « quĂȘtes » pourront ĂȘtre soit contournĂ©es (par exemple si l’utilisateur⋅ice sait dĂ©jĂ  crĂ©er un compte utilisateur⋅ice) soit approfondies (par exemple sur le partage de fichiers).

ScĂ©nario en construction d'un « tutoriel dont vous ĂȘtes le hĂ©ros »

ScĂ©nario en construction d’un « tutoriel dont vous ĂȘtes le hĂ©ros »

 

Nous souhaitons aussi apporter de la documentation (et des outils de facilitation) pour faciliter la migration depuis OneDrive, Dropbox ou GoogleDrive, ainsi que simplifier l’import/export entre instances Nextcloud. Par exemple une asso qui arriverait aux limites de 50 comptes sur son espace Framaspace et souhaiterait migrer pour un Nextcloud plus puissant chez nos ami⋅es de IndieHosters pourrait transfĂ©rer ses donnĂ©es — fichiers, agendas, contacts, etc — de façon plus automatisĂ©e.

Enfin, nous sommes conscient⋅es qu’une des grandes faiblesses de Nextcloud (et donc de Framaspace) est la difficultĂ© Ă  « embarquer » (= onboarding en anglais) les novices dans une interface (trop ?) riche et parfois (trĂšs ?) confuse. C’est pourquoi nous souhaiterions intĂ©grer Ă  Nextcloud l’outil libre IntroJS afin de mettre en lumiĂšre certaines parties du logiciel et de faciliter ainsi sa prise en main. Cf vidĂ©o ci-dessous.

 

VidĂ©o d’une dĂ©monstration de la façon dont pourrait s’intĂ©grer IntroJS dans Nextcloud pour faciliter sa prise en main.

Toujours sur le plan de la prise en main, nous travaillons avec la designer Marie-CĂ©cile Godwin, qui enseigne notamment Ă  l’école de design Strate, afin de faire rĂ©flĂ©chir ses Ă©tudiant⋅es aux possibilitĂ©s d’amĂ©lioration de Nextcloud d’un point de vue UX et UI.

Accroßtre la notoriété de Nextcloud

En 2024, nous poursuivrons bien évidemment les actions visant à mieux faire connaßtre Nextcloud sur les territoires francophones.

Ainsi, nous avons dĂ©jĂ  sous-titrĂ© en français quelques vidĂ©os de prĂ©sentation de Nextcloud. Mais nous souhaiterions aller plus loin. Par exemple en refaisant carrĂ©ment les voix off, oĂč en traduisant des supports de documentation (flyers, plaquettes, etc.).

VidĂ©o d’une vidĂ©o promotionnelle de Nextcloud, originellement en anglais uniquement, et sous-titrĂ©e par Framasoft.

Par ailleurs, Framasoft poursuivra son travail de promotion de Nextcloud et de Framaspace, par le biais de confĂ©rences, de webinaires, d’interviews, etc.

Ensuite, nous poursuivrons nos partages et retours d’expĂ©rience avec la communautĂ© CHATONS, dont de nombreux membres proposent des services autour de Nextcloud. Nous pensons avoir acquis certains savoirs et savoirs-faire autour de Nextcloud, mais nous savons surtout qu’il nous reste Ă©normĂ©ment Ă  apprendre.

Enfin, nous allons commencer Ă  prendre contact avec les tĂȘtes de rĂ©seaux associatifs (Collectif Associations Citoyennes, Mouvement Associatif, rĂ©seaux d’éducation populaire, mais aussi des rĂ©seaux tels que Associations Mode d’Emploi, Solidatech, AssociathĂšque, etc.) afin de prĂ©senter Framaspace, et mettre en lumiĂšre ce que Nextcloud peut faire (ou ne peut pas faire !) au niveau du numĂ©rique Ă©thique collaboratif. L’objectif, Ă  terme, est d’évaluer sa pertinence comme « commun numĂ©rique d’intĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©ral » pour les associations.

CommunautĂ© d’utilisateur⋅ices Framaspace & Nextcloud

En 2024, nous poursuivrons notre travail pour impulser, animer et coordonner une communautĂ© d’utilisateur⋅ices du logiciel Nextcloud sur le forum Framaspace.

Nous publierons aussi un site pour l’observatoire OPEN-L (« Observatoire des Pratiques et ExpĂ©riences NumĂ©riques Libres »), qui accueillera publiquement les diffĂ©rentes enquĂȘtes (et leurs rĂ©sultats !) que Framasoft aura conduites auprĂšs de ses publics. Ce site sera ouvert aux structures souhaitant elles aussi partager leurs retours d’expĂ©rience. L’objectif Ă©tant de ne pas rĂ©inventer la roue, et de pouvoir plus facilement objectiver les besoins (et frustrations) des utilisateur⋅ices.

Évidemment, nous continuerons Ă  amĂ©liorer Framaspace, mais aussi Nextcloud. Nous avons la chance (et le plaisir) de compter Thomas dans notre Ă©quipe salariĂ©e, l’un des principaux contributeurs mondiaux extĂ©rieurs Ă  l’entreprise Nextcloud GmbH.

Cela signifie que Framasoft (au travers de Framadrive, Framagenda, et maintenant Framaspace), participe trĂšs activement Ă  ce commun numĂ©rique qu’est le logiciel Nextcloud.

D’ailleurs, concernant les nouvelles plus « internes », nous devrions dans les mois qui viennent augmenter notre capacitĂ© de travail au sein de Framasoft sur le projet Framaspace : Thomas, actuellement dĂ©veloppeur principal de Mobilizon, basculera jusqu’à 50 % de son temps de travail sur Framaspace, et Pierre-Yves, actuellement codirecteur de Framasoft, quittera cette fonction afin de se concentrer sur les services numĂ©riques de l’association (dont Framaspace, Ă©videmment).

Empuissanter les structures « hors marché »

Nous avons beaucoup d’ambitions politiques autour du projet Framaspace (cf. notre article de lancement).

Pour cela, nous allons poursuivre, par le biais d’enquĂȘtes, la collecte des besoins (fonctionnels, mais aussi plus politiques) des structures hĂ©bergĂ©es. En fonction des rĂ©sultats, nous pourrons – si nos moyens nous le permettent – adapter Framaspace aux besoins des utilisateur⋅ices.

Nous avons constatĂ© que dans les associations que nous accompagnons, la question des outils numĂ©riques repose souvent sur un ou deux bĂ©nĂ©voles, qui peinent parfois Ă  mettre en place une politique de conduite du changement, ou Ă  convaincre leur Conseil d’Administration. Nous souhaitons donc aussi produire des « fiches pratiques » afin de faciliter la vie de ces personnes clĂ©s. « Comment faire le diagnostic numĂ©rique de mon association ? », « Comment convaincre mon C.A. de passer de Gdrive ou Dropbox Ă  Framaspace ? », etc.

Enfin, et nous sommes conscient⋅es de la forte demande concernant ce point, nous souhaitons mutualiser le financement de nouvelles fonctionnalitĂ©s dans Framaspace.

Nous étudierons prioritairement :

  • la possibilitĂ© de gĂ©rer ses membres dans Framaspace (membres, catĂ©gories, fiche d’identitĂ©, cotisations, rappel d’adhĂ©sion, etc.), grĂące au (fabuleux) logiciel libre de gestion associative Paheko ;
  • la possibilitĂ© de gĂ©rer la comptabilitĂ© de son association (saisie, bilan, compte de rĂ©sultat, choix du plan comptable, etc.), lĂ  encore grĂące Ă  Paheko ;
  • ajouter la facultĂ© de dĂ©cliner rapidement des visuels de communication, grĂące au logiciel Aktivisda (cf l’exemple de l’association Alternatiba) ;
  • permettre, pour les associations qui le souhaitent, de rendre publiques des pages prĂ©sentant leur structure et leurs actions. Pour cela nous souhaitons donner la possibilitĂ© de publier un mini-site web de prĂ©sentation de la structure (rĂ©digĂ© dans l’application « Collectives » de Framaspace).
Dessin dans le style d'un jeu vidĂ©o de combat, oĂč s'affronte la licorne de Framaspace et le monstre de Google Workspace.

Aidez Li, la licorne de Framaspace, à repousser Demondrive en soutenant Framasoft ! – Illustration CC-By David Revoy

Moulaga needed !

Comme vous le voyez, la feuille de route 2024 de Framaspace est déjà bien chargée !

Attention : aucun des points ci-dessous n’est un engagement ferme de notre part. Il s’agit de nos envies, de ce que nous souhaitons mettre en place l’annĂ©e qui vient. Cela reste trĂšs ambitieux. Et comme toute ambition, il faut savoir quelles sont les ressources disponibles que l’on peut y consacrer.

Nous l’avons indiquĂ© plus haut, Framaspace est un projet largement dĂ©ficitaire. Ça tombe bien : il n’a pas vocation Ă  ĂȘtre rentable, et encore moins Ă  dĂ©gager des bĂ©nĂ©fices. Cependant, ce sont bien les moyens que vous nous confiez (c’est-Ă -dire vos dons) qui nous permettent d’agir.

En consĂ©quence, nous pensons sincĂšrement que 1€ (ou 100€ ou 1 000€, hein ! 😅) donnĂ© Ă  Framasoft permet rĂ©ellement de faire bouger les lignes, et d’avoir un impact positif sur le numĂ©rique « hors marché ».

C’est pourquoi nous vous invitons, si cela vous est possible, Ă  soutenir Framasoft en faisant un don, afin que nous puissions poursuivre nos actions, et notamment maintenir et dĂ©velopper le projet Framaspace.

Cette année encore, nous avons besoin de vous, de votre soutien, de vos partages, pour nous aider à reprendre du terrain sur le web toxique des GAFAM, et multiplier les espaces de numérique éthique.

Nous avons donc demandĂ© Ă  David Revoy de nous aider Ă  montrer cela sur notre site « Soutenir Framasoft« , qu’on vous invite Ă  visiter (parce que c’est beau) et surtout Ă  partager le plus largement possible :

Capture d'écran de la barre de dons Framasoft 2023 à 8%

Si nous voulons boucler notre budget pour 2024, il nous reste six semaines pour rĂ©colter 183 478 € : nous n’y arriverons pas sans votre aide !

 

Soutenir Framasoft

 

L’Expresso du 22 novembre 2023

22 November 2023 at 06:55

AprĂšs Rennes, Roubaix, Dax, Lyon, OrlĂ©ans, Nantes, Bordeaux, Paris
 le Forum des Enseignantes et Enseignants Innovants revient et fera souffler le vent de la crĂ©ativitĂ© dans les Salons de Blossac Ă  Poitiers du 8 au 9 dĂ©cembre 2023.   Deux jours de pause pour oublier, un peu, combien les temps sont difficiles pour les profs,


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Le Forum des Enseignants Innovants, initiĂ© par le CafĂ© pĂ©dagogique en 2008, constitue un Ă©vĂ©nement dans le paysage Ă©ducatif français. Ce rendez-vous a pour vocation de mettre en lumiĂšre les pratiques pĂ©dagogiques novatrices et de favoriser les Ă©changes entre les acteurs de l’éducation.   Depuis ses dĂ©buts, le FEI tĂ©moigne de l’évolution constante des dĂ©marches


L’Expresso du 22 novembre 2023

- Le fait du jour -

Que faut-il faire pour amĂ©liorer le bien-ĂȘtre des enseignants et des Ă©lĂšves dans les Ă©coles et Ă©tablissements ? Est-ce un problĂšme systĂ©mique ou d’établissement ? Le Cnesco rĂ©unit les 21 et 22 novembre une confĂ©rence de comparaisons internationales, dont le CafĂ© pĂ©dagogique est partenaire, sur le bien-ĂȘtre Ă  l’Ecole. Si l’objectif semble admis par tout


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L’AFEF – Association Françaises pour l’Enseignement du Français – lance un appel Ă  rĂ©sister Ă  la dĂ©construction de l’école. Pour ce faire, elle propose un premier temps d’échange Ă  tous les acteurs et actrices de l’école le mercredi 13 dĂ©cembre prochain. Viviane Youx, prĂ©sidente de l’association explique aux lecteurs et lectrices l’objet de cet appel.


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Les prioritĂ©s, le ministre de l’Éducation nationale les multiplie depuis sa nomination Ă  la rue de Grenelle. Claude LeliĂšvre, historien, revient sur cet enchainement d’annonces.   Cela n’a pas manquĂ© : Gabriel Attatl s’est empressĂ© au premier jour du salon Educ@tech d’ajouter un cinquiĂšme Ă©lĂ©ment Ă  sa liste des fondamentaux et Ă  sa longue liste


Le Cafe pĂ©dagogique vous propose de redĂ©couvrir les pĂ©pites des prĂ©cĂ©dents Forum des enseignantes et enseignants Innovants. Et si c’était vous pour le FEI12?   Jessica Lamaze a conçu ce projet innovant pour sa classe de CM1 en section internationale Britannique Ă  l’Ecole Ă©lĂ©mentaire Europe Adriatique de Reims. Son but Ă©tait de sensibiliser ses Ă©lĂšves


- Les disciplines -

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Dans ses chroniques, Maitresse C partage le quotidien de sa classe. Aujourd’hui, elle raconte aux lecteurs et lectrices du CafĂ© pĂ©dagogique son projet de prĂȘt de jeux avant les vacances d’automne.   C’est bientĂŽt les vacances mais c’est pas encore l’hiver. Les frimas du matin sont pourtant lĂ  pour nous rappeler que ça vaut la


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Jean Perbet est professeur des Ă©coles depuis 25 ans, PEMF depuis 12 ans et militant au GFEN (Groupe Français d’Éducation Nouvelle). Comme tous les enseignants et enseignantes, il a Ă©tĂ© invitĂ© Ă  remplir l’enquĂȘte « exigence des savoirs ». Un exercice auquel il s’est pliĂ© mais auquel il reproche de ne pas laisser la possibilitĂ© de formuler


- L'élÚve -

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D’oĂč vient la force d’attraction de la Haute Finance auprĂšs d’une jeune ambitieuse, Ă©tudiante brillante et originaire d’une famille modeste ? Pour son deuxiĂšme long mĂ©trage aprĂšs « L’Age atomique » en 2012, trĂšs remarquĂ© et laurĂ©at entre autres du Prix Jean Vigo, HĂ©lĂ©na Klotz, scĂ©nariste (ici avec Emily Barnett et NoĂ© DebrĂ©) et rĂ©alisatrice –à la suite


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3-8 ans Pour faire un livre il faut
 des mots, mĂȘme si parfois on s’en passe. Et puis, du papier. Deux livres pour parler de mots et de papier. L’un poĂ©tique, qui donne envie de le prolonger Ă  l’infini. L’autre, petit documentaire concis et prĂ©cis pour tout savoir sur ce support pas si banal.  


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Le FNEC FP-FO appelle Ă  une grĂšve et Ă  une manifestation le jeudi 25 janvier 2024 pour dire « Stop au chaos et Ă  la mise en danger des personnels et des Ă©lĂšves dans les Ă©tablissements scolaires, non Ă  l’inclusion systĂ©matique et forcĂ©e, non Ă  l’Acte 2 de l’École inclusive ». Ce que dĂ©nonce le syndicat,


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C’est le nom du nouveau site rĂ©alisĂ© par le mouvement du Nid prĂ©sentĂ© Ă  l’occasion de la journĂ©e internationale des droits de l’enfant. Une boĂźte Ă  outil pour prĂ©venir le risque prostitutionnel et qui choisit de s’adresser spĂ©cifiquement aux collĂ©giens et collĂ©giennes.   Alors que le risque prostitutionnel se situe dĂ©sormais Ă  l’ñge de 13


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Les enseignantes et enseignants rĂ©fĂ©rents Ă  la scolarisation des Ă©lĂšves en situation de handicap (ERSEH) ont leurs assises nationales. Les ERSEH, qui font le lien entre les familles, l’équipe Ă©ducative et l’ensemble des professionnels qui accompagnent l’élĂšve en situation de handicap, contribuent « à la mise en place des moyens nĂ©cessaires pour permettre aux Ă©lĂšves en


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Le Festival d’AngoulĂȘme propose aux classes de l’école primaire – pour les Ă©lĂšves de 5 Ă  10 ans, et aux classes spĂ©cialisĂ©es quel que soit l’ñge des participants de rĂ©aliser une bande dessinĂ©e dont le thĂšme est libre. Le concours s’adresse aux Ă©lĂšves des Ă©tablissements scolaires français, en France et Ă  l’étranger, de la grande


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 Il revient aussi sur la place de la


L'édito

L’École, toujours debout

Aujourd’hui, cela fait trois ans. Trois ans que l’infĂąme a frappĂ© notre Ă©cole en plein cƓur. Trois ans que le terrorisme a attaquĂ© ce qui fait notre RĂ©publique. Alors que nous pleurons encore Samuel Paty, il y a trois jours, l’infĂąme a Ă  nouveau frappĂ©. Dominique Bernard est mort, assassinĂ© par un ancien Ă©lĂšve. Un


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Les disciplines

Les derniers Expressos

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Le Film de la semaine : « La Venus d’argent » d’HĂ©lĂ©na Klotz

22 November 2023 at 05:27

D’oĂč vient la force d’attraction de la Haute Finance auprĂšs d’une jeune ambitieuse, Ă©tudiante brillante et originaire d’une famille modeste ? Pour son deuxiĂšme long mĂ©trage aprĂšs « L’Age atomique » en 2012, trĂšs remarquĂ© et laurĂ©at entre autres du Prix Jean Vigo, HĂ©lĂ©na Klotz, scĂ©nariste (ici avec Emily Barnett et NoĂ© DebrĂ©) et rĂ©alisatrice –à la suite de dĂ©buts en 2003 dans la crĂ©ation sonore pour le théùtre- met en scĂšne avec maestria « La Venus d’argent » et offre Ă  Claire Pommet (la chanteuse Pomme et actrice impressionnante) son premier rĂŽle Ă  l’écran.

Fille de gendarme, habitant avec son petit-frĂšre et sa petite-sƓur dans une caserne en banlieue parisienne, Jeanne Francoeur, solitaire sans amour (malgrĂ© l’insistance sentimentale d’un militaire et amie d’enfance), rĂȘve de franchir la frontiĂšre sociale invisible et de pĂ©nĂ©trer le milieu fermĂ© des traders. Une voie insolite pour se rĂ©inventer et conquĂ©rir sa liberté ? La cinĂ©aste nous propose en tout cas une fiction Ă©trange et dĂ©rangeante, dessinant sous nos yeux le portrait d’une jeune femme ‘moderne’, en guerriĂšre farouche, transgressant les assignations sexuelles et sociales, dans une solitude affective infinie, aux confins d’un monde dĂ©shumanisĂ©.

 

Une image contenant texte, Visage humain, livre, capture d’écran

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Du scooter Ă  la Rolls Royce, une quĂȘte paradoxale de libertĂ©

CadrĂ©e de dos en plan large, filant dans la nuit du pĂ©riphĂ©rique, une silhouette casquĂ©e Ă  bord d’un scooter. Temps d’arrĂȘt devant un magasin de luxe. La jeune conductrice en fracasse la vitre (et se blesse Ă  la poitrine en commettant l’effraction). Elle s’empare d’un costume d’homme, future tenue pour pĂ©nĂ©trer dans l’inconnu. Avec, Ă  mĂȘme la peau et visible Ă  l’Ɠil nu, cette blessure ouverte qu’elle nettoie rĂ©guliĂšrement et dissimule par des bandages qui Ă©crasent ses seins et composent, avec sa coupe de cheveux au carrĂ©, une allure androgyne.
Chez elle, dans la chaleur de la nuit, en banlieue parisienne, elle retrouve son point d’ancrage (la petite-sƓur et le petit-frĂšre cĂąlinĂ©s) et son pĂšre gendarme et veuf (GrĂ©goire Colin) ; sa chambre d’enfance et d’étudiante en Ă©conomie (don deux ans Ă  Saint-Cyr), Ă  la fois cocon et Ă©touffoir de grands aspirations. Et le copain de longue date, militaire souvent en mission en Afrique francophone (Niels Schneider), visiblement attachĂ© Ă  celle qui nous paraĂźt le tenir Ă  distance en raison d’une premiĂšre expĂ©rience amoureuse traumatique, jamais explicitĂ©e.

Dans la lumiĂšre crĂ©meuse et blafarde du jour, dans les derniers Ă©tages des tours de La DĂ©fense, Jeanne, chemise blanche et costume gris, traits impĂ©nĂ©trables, fourbit ses premiĂšres armes. De simple stagiaire d’une entreprise de trading oĂč elle se fait vite remarquer par son agilitĂ© Ă  observer et Ă  traquer graphiques chiffrĂ©s et affichages des flux de capitaux virtuels comme par sa capacitĂ© Ă  manier le langage codĂ© des professionnels Ă  son embauche par FarĂšs (Sofiane Zermani, Ă©galement rappeur connu sous le nom de Fianso), ‘ponte’ de la sociĂ©tĂ© World Aid, Ă  la maĂźtrise corporelle et mentale ostensible, Jeanne devient en un temps record une battante et virtuose dans un domaine oĂč semblent rĂ©gner virilisme notoire et absence d’affects.

Elle dĂ©couvre brutalement une soirĂ©e pour initiĂ©s organisĂ©e dans son hĂŽtel particulier par Elia (Anna Mouglalis),‘mĂ©cĂšne’ corruptrice Ă  la voix rauque, capable d’ébranler Ă©motionnellement son invitĂ©e comme une apparition envoutante et vĂ©nĂ©neuse. La professionnelle aguerrie se glisse aussi aux cĂŽtĂ©s du conducteur auto-satisfait Ă  bord d’une Rolls silencieuse, fendant l’espace comme si les passagers Ă©taient protĂ©gĂ©s par une bulle sans attache avec le commun des mortels. Et pourtant, l’hĂ©roĂŻne, sous sa carapace neutre et asexuĂ©e, n’est pas Ă  l’abri d’un retournement de situation ni d’autres sĂ©ismes intimes, propres Ă  des reflux et des flux de dĂ©sir auxquels elle ne s’attend pas. Impossible d’en dĂ©voiler davantage tant l’issue ouverte de cette histoire de conquĂ©rante vulnĂ©rable se veut, dans sa forme, au diapason de la transformation en cours et de son opacitĂ© irrĂ©ductible.

 

D’un monde à la l’autre, une mise en scùne rigoureusement tenue

Ainsi HĂ©lĂ©na Klotz construit-elle, avec le concours de son directeur de la photographie, Victor Seguin, un univers froid et mĂ©tallique, fait de grandes baies vitrĂ©es et d’espaces vides et blancs sans vis-Ă -vis, un univers ritualisĂ© jusqu’à la deshumanisation engendrĂ© par la toute puissance de l’argent. Et circulant entre cet espace sans Ăąme (les tours de la DĂ©fense, voire l’hĂŽtel particulier et ses recoins capitonnĂ©s) et le lieu de ses origines (la chambre d’enfance, les barres d’immeuble), la jeune hĂ©roĂŻne androgyne, coiffĂ©e et habillĂ©e Ă  la garçonne,  tente de se construire un destin, comme  un Julien Sorel ou un Martin Eden du XXI Ăšme siĂšcle selon les vƓux de la cinĂ©aste, dans la volontĂ© vraiment dĂ©terminĂ©e, faussement impassible, de dĂ©passer les identitĂ©s de classe et de genre, dans un mouvement de fluiditĂ© en accord avec les tendances lourdes d’une Ă©poque oĂč chacune (et chacun) est tenue de devenir l’hĂ©roĂŻne de sa propre vie (au dĂ©triment souvent des liens avec les autres et des fondements du contrat social), tout en voulant garder le contrĂŽle sur ses Ă©motions, ses Ă©lans amoureux et sa sexualitĂ©.

« La Venus d’argent » nous confronte donc Ă  une fiction dĂ©rangeante sur un pari fou d’émancipation, celui d’une jeune femme d’aujourd’hui comptant sur ses propres forces dans un milieu hostile,  comme s’il suffisait d’en connaĂźtre la langue (ici celle de l’argent et des ses agents) pour trouver sa place en territoire â€˜Ă©tranger’. Aussi, portĂ©e par les partis-pris musicaux audacieux du compositeur Ulysse Klotz, en dĂ©calage saisissant avec les images et leur montage, la fiction troublante questionne sans mĂ©nagement l’exigence de libertĂ©.

 

Samra Bonvoisin

« La Venus d’argent », film d’HĂ©lĂ©na Klotz-sortie le 22 novembre 23 ; sĂ©lection officielle, Toronto International Film Festival

 

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Les styles de musiques

22 November 2023 at 05:22

Une image contenant capture d’écran, texte, conception, graphisme

Description gĂ©nĂ©rĂ©e automatiquement L’acadĂ©mie de Tours met Ă  disposition des professeur·es des Ă©coles un dossier thĂ©matique autour des styles musicaux avec des fiches de prĂ©sentation des diffĂ©rents styles de musique. Et il y a en a pour tous les gouts : punk, swing, classique, soul, reggae ou encore le hip hop


Il revient aussi sur la place de la musique dans les programmes de cycle 2 et 3, propose des documents d’accompagnement et des jeux.

Ce dossier offre mĂȘme d’aller voir comment le cerveau traite la musique.

Un dossier à découvrir ici

 

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J’suis pas bonne en maths moi non plus

22 November 2023 at 05:20

Dans ses chroniques, Maitresse C partage le quotidien de sa classe. Aujourd’hui, elle raconte aux lecteurs et lectrices du CafĂ© pĂ©dagogique son projet de prĂȘt de jeux avant les vacances d’automne.

 

Une image contenant arbre, plein air, sol, parc Description gĂ©nĂ©rĂ©e automatiquement C’est bientĂŽt les vacances mais c’est pas encore l’hiver. Les frimas du matin sont pourtant lĂ  pour nous rappeler que ça vaut la peine de mettre l’écharpe molletonnĂ©e ou le bonnet fourrĂ©. Non, le temps s’affiche dĂ©jĂ  hivernal, les matins gris souris et les sourires crispĂ©s.

Les vacances sont pour les enseignants ce que le chocolat est au pain : attendues avec impatience, souvent mirifiĂ©es, dĂ©gustĂ©es sans modĂ©ration, dĂ©vorĂ©es avec prĂ©cipitation et qui laisse un goĂ»t doucereux et inachevĂ© dans la bouche et une Ă©trange amertume. Alors on en est lĂ , sur le perron de l’école dans l’attente de ce moment que l’on voudrait inoubliable et qui n’est bien souvent qu’une mise en reflet de nos instants quotidiens.

Pour ces vacances, je propose aux enfants et donc Ă  leurs parents d’emmener un jeu de sociĂ©tĂ© Ă  la maison. La question du choix se pose :

choix de l’élĂšve ? qui veut profiter du jeu pour lui tout seul sans devoir supporter le collectif,

choix des parents ? qui veulent prendre un peu de temps et qui pour une fois se dégageront de leurs obligations sans un regard pour leur passé,

choix de la maĂźtresse ? qui veut faire travailler une compĂ©tence pas encore atteinte et qui se dĂ©leste des valises de culpabilitĂ© qu’elle promĂšne au hasard de ses classes.

Quelques-uns rĂ©pondent par l’affirmative, d’autres refusent, certains ont d’autres chats Ă  fouetter, comme ces lettres qu’on a oubliĂ©es d’envoyer et qu’au soir de nos vies, on se rappelle ces moments fugaces oĂč la vie aurait pu se conjuguer ailleurs.

La maman d’E. me rĂ©pond par mail, me signalant :

Bonsoir

Tout d’abord merci pour cette belle attention oui nous sommes intĂ©ressĂ©s E. et moi .

Encore merci et bonne soirée à demain

Je m’y attendais un peu Ă  cette rĂ©ponse, de la part de cette maman. Elle est soucieuse de la rĂ©ussite de son fils. Elle me demande de l’informer si j’avais quelque inquiĂ©tude. Elle s’inquiĂšte, cette maman trop alerte. Elle pressent que l’école ne va pas garantir les mĂȘmes trajectoires Ă  son fils qu’aux autres enfants.

Alors oui ! Par Jules Ferry ! PrĂȘtez-nous un jeu de sociĂ©té ! Que l’on apprenne un peu plus Ă  dĂ©faut de comprendre ou de dĂ©coder les usages et habitus qui font que l’on rĂ©ussit Ă  l’école.

J’en parle avec « mon  ASEM ».

Les doubles guillemets sont nĂ©cessaires : c’est Mon ASEM, celle qui fait que les journĂ©es de classe seront plus douces ou pas, celle qui fait que les enfants(petits) seront chouchoutĂ©s un peu plus, quand la maĂźtresse, figure tutĂ©laire, se plie Ă  son rĂŽle, tance et contraint. J’ai beaucoup de chance, Mon ASEM donc, appartient Ă  la famille fort peu nombreuse « des bonnes fĂ©es ». Je lui dis, y compris devant les Ă©lĂšves. Ca lui fait plaisir. Elle me le rend bien.

ASEM donc car notre pays a le goĂ»t des acronymes et je me demande toujours ce que les enfants comprennent quand dĂšs leur plus jeune Ăąge, on leur dit que leur Ă©cole est en REP, que PISA n’a pas rendu de bons commentaires, qu’il faut remplir leur PAI pour qu’ils arrivent Ă  un horaire dĂ©calĂ© suite Ă  un rendez vous mĂ©dical, et qu’ils ont APC Ă  15h


Mon ASEM valide le fait de prĂȘter des jeux.

Le lendemain, les élÚves emportent leurs jeux.

Je dis à la maman d’E que j’ai choisi un jeu qui aidait à compter.

« Ah me dit-elle, c’est bien !!! Oui c’est vrai qu’il n’est pas trĂšs bon pour compter. Ça va nous faire du bien ! J’suis pas bonne en maths, moi aussi ! »

Je la regarde, mon sourire gĂȘnĂ© affichĂ© sur mon visage. Cette femme qui s’avoue « pas bonne en maths (elle non plus) » n’hĂ©site pas Ă  clamer son incompĂ©tence en la matiĂšre. Je suis touchĂ©e par son honnĂȘtetĂ©, sa franchise, son absence de pudeur mĂȘme pas impudique.

Elle me sourit. Je ne saurai jamais si elle devine ou comprend ma gĂȘne.

D’un sonore « Bonnes vacances maĂźtresse et merci encore ! », elle quitte la classe.

Y’a des jours, je les aime ces parents !

 

Maitresse C.

 

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Peut-on amĂ©liorer le bien-ĂȘtre Ă  l’Ecole ?

22 November 2023 at 05:20

Que faut-il faire pour amĂ©liorer le bien-ĂȘtre des enseignants et des Ă©lĂšves dans les Ă©coles et Ă©tablissements ? Est-ce un problĂšme systĂ©mique ou d’établissement ? Le Cnesco rĂ©unit les 21 et 22 novembre une confĂ©rence de comparaisons internationales, dont le CafĂ© pĂ©dagogique est partenaire, sur le bien-ĂȘtre Ă  l’Ecole. Si l’objectif semble admis par tout le monde, G. Attal promettant mĂȘme “le bonheur” Ă  l’école, la recherche est loin d’ĂȘtre unanime sur le chemin. A l’OCDE et la Finlande qui mettent en avant des rĂ©formes de systĂšme, B. Galand rĂ©pond en montrant Ă  quel point la mise en Ɠuvre est difficile. Une seule certitude Ă  la fin de cette premiĂšre journĂ©e : le problĂšme est particuliĂšrement grave en France. Le Cnesco poursuit l’enquĂȘte aujourd’hui


 

Le constat échappe à G. Attal

Commençons par le constat. Marie-NoĂ«l Vercambre-Jacquot, de la Fondation d’entreprise pour la santĂ© publique, publie les rĂ©sultats de l’enquĂȘte internationale i-Best (11 pays). La France et la Belgique se distinguent par un mal-ĂȘtre enseignant particuliĂšrement Ă©levĂ©, la moitiĂ© des professeurs manifestant de l’angoisse ou Ă©tant dĂ©pressif. Les enseignants français dĂ©clarent le plus que qu’ils se sentent dĂ©valorisĂ©s dans la sociĂ©tĂ© et par la hiĂ©rarchie et d’ĂȘtre laissĂ©s Ă  l’écart des dĂ©cisions. Ils sont particuliĂšrement insatisfaits de leur salaire, des possibilitĂ©s d’évolution et de formation.

Une situation qui ne semble pas perçue par Gabriel Attal. Le ministre est venu en personne ouvrir la confĂ©rence du Cnesco
 pour y dĂ©velopper le thĂšme du bonheur. “Le premier objectif de la politique c’est de crĂ©er les conditions du bonheur dans le sociĂ©tĂ©â€œ, explique-t-il. “C’est le cƓur du projet de l’école. Je revendique pas seulement le bien-ĂȘtre Ă  l’Ecole mais le bonheur Ă  l’Ecole“.

 

 

La sĂ©grĂ©gation scolaire est l’ennemi du bien-ĂȘtre

Prenons-le au mot. Comment Ă©tablir ce bien-ĂȘtre ? Deux interventions mettent en avant des rĂ©ponses systĂ©miques qui ne vont pas toujours satisfaire le ministre. Ruochen Li, de l’OCDE, montre, Ă  partir de Talis et Pisa, que la satisfaction des enseignants est liĂ©e au type d’établissement oĂč ils travaillent. Les professeurs qui travaillent dans des Ă©tablissements Ă  recrutement privilĂ©giĂ© montrent un plus haut niveau de satisfaction que les autres. La rĂ©partition des Ă©lĂšves et des enseignants, deux donnĂ©es systĂ©miques, influent donc sur le bien-ĂȘtre. R. Li en tirent deux conclusions oĂč il ne cite pas la France mĂȘme si elle est clairement visĂ©e. La premiĂšre c’est que les systĂšmes Ă©ducatifs sĂ©grĂ©gatifs gĂ©nĂšrent davantage de mal-ĂȘtre enseignant sans amĂ©liorer les rĂ©sultats des Ă©lĂšves. La comparaison entre la Lettonie et la Finlande, deux pays nordiques, Ă©tablit cela nettement. Seconde conclusion : affecter les enseignants inexpĂ©rimentĂ©s dans les Ă©tablissements difficiles, une particularitĂ© que la France partage avec quelques autres pays dĂ©veloppĂ©s, gĂ©nĂšre du mal-ĂȘtre. Pour rĂ©duire le mal-ĂȘtre enseignant, on peut jouer sur l’affectation des Ă©lĂšves et des enseignants, suggĂšre R. Li. G. Attal envisage d’augmenter la sĂ©grĂ©gation scolaire en crĂ©ant des classes de niveau. Quant Ă  changer le mode d’affectation des enseignants cela ne serait possible qu’à travers des amĂ©nagements de carriĂšre qui semblent inatteignables


 

L’école gratuite gage du bien-ĂȘtre ?

C’est l’exemple finlandais que Kirsi PyhĂ€ltö, de l’universitĂ© d’Helsinki, met en avant pour sa rĂ©ussite sur le terrain du bien-ĂȘtre Ă  l’école. Pour elle le bien-ĂȘtre impacte Ă  la fois les rĂ©sultats des Ă©lĂšves et le sentiment de satisfaction des enseignants. Et il peut ĂȘtre renforcĂ© par une approche systĂ©mique associant des Ă©lĂ©ments pratiques et pĂ©dagogiques. Sur le plan pĂ©dagogique, cela passe par une pĂ©dagogie coopĂ©rative promouvant les interactions sociales et la sĂ©curitĂ© socio-Ă©motionnelle des Ă©lĂšves, ce qu’on ose Ă  peine Ă©voquer en France par le mot “bienveillance”. Le versant pratique c’est une Ă©cole oĂč la scolaritĂ© est rĂ©ellement gratuite (y compris les transports, la cantine, le matĂ©riel d’apprentissage). Et oĂč l’élĂšve a un accĂšs facile Ă  de l’aide : psychologues, infirmiĂšres, enseignants spĂ©cialisĂ©s et assistants sociaux font partie du personnel scolaire. “C’est plus simple si l’approche est systĂ©mique et globale, si elle couvre toute la journĂ©e, toute la semaine et si tout le monde y participe“, explique Kirsi PyhĂ€ltö.

Benjamin Cleveland, Melbourne School of Design, et Ed Baines, University College London, montrent d’autre aspects systĂ©miques. Le premier prĂ©sente un programme australien pour ouvrir les Ă©coles Ă  leur communautĂ©. Le second dĂ©montre l’importance des pauses pour le bien-ĂȘtre des Ă©lĂšves, notamment pour dĂ©velopper leur autonomie et leur socialisation. Or la tendance actuelle est Ă  rĂ©duire les temps de pause (une heure en moins dans le secondaire en Angleterre) et Ă  les encadrer davantage.

 

Insaisissable bien-ĂȘtre


AprĂšs ces interventions, ça y est ! Nous tenons les chemins du bien-ĂȘtre Ă  l’Ecole ! Il est Ă  portĂ©e de mains. Et bien non ! Car BenoĂźt Galand, UCL, brise nos certitudes Ă  partir de l’expĂ©rience belge. Suite au “Pacte pour un enseignement d’excellence” (2014) dans le systĂšme Ă©ducatif francophone de Belgique, l’amĂ©lioration du bien-ĂȘtre et du climat scolaire est retenu comme objectif principal par de nombreux Ă©tablissements scolaires. Une enquĂȘte est lancĂ©e en 2019 pour Ă©laborer des indicateurs de bien-ĂȘtre, collecter des donnĂ©es et faire des recommandations. La premiĂšre difficultĂ© c’est d’élaborer des indicateurs tant le bien-ĂȘtre a une dimension subjective, et de dĂ©finir des Ă©chelles. L’équipe y arrive et montre par exemple que les Ă©lĂšves ont un fort sentiment de satisfaction dans leurs relations avec leurs camarades et les professeurs. C’est ce qui est appris Ă  l’école qui a le plus faible taux de satisfaction. Du cotĂ© des enseignants, des minoritĂ©s importantes sentent “vidĂ©s” chaque semaine et mĂȘme “au bout du rouleau” pour un professeur sur sept. Mais que faire de ces indicateurs ? “Transposer des indicateurs systĂ©miques au niveau local n’est pas pertinent“, explique B. Galand. Le bien-ĂȘtre varie peu d’un Ă©tablissement Ă  l’autre. Dans chaque Ă©tablissement la majoritĂ© des personnes (Ă©lĂšves comme personnels) rapportent un niveau modĂ©rĂ© Ă  Ă©levĂ© de bien-ĂȘtre et quelques personnes se sentent trĂšs mal. Il est donc plus efficace de dĂ©pister ces personnes et de leur apporter de l’aide, y compris pĂ©dagogique, que faire un programme local. Par suite, les indicateurs ne sont pas nĂ©cessairement adĂ©quats pour les acteurs locaux. Et on prend le risque, en se focalisant sur eux, d’avoir des stratĂ©gies de surface et de normaliser sans effet majeur.

 

La confĂ©rence de comparaison internationale du Cnesco nous laisse avec ces interrogations. Le 22 novembre d’autres pistes sont Ă©tudiĂ©es. Comment promouvoir le bien-ĂȘtre psychologique ? Comment adapter les enseignements ? Comment lutter contre le harcĂšlement ? On mesure le chemin parcouru depuis la confĂ©rence organisĂ©e par le Cnesco et le Cren en 2017. Le chemin du bien-ĂȘtre se dessine peu Ă  peu. Les clĂ©s du bonheur restent Ă  trouver


 

François Jarraud

La confĂ©rence sur le bien-ĂȘtre Ă  l’Ecole

Sa présentation par A. Florin

La conférence de 2017

Un dossier de 2014

La France le pays oĂč le bien-ĂȘtre compte le moins

O Zanna sur l’empathie

 

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Et si votre classe participait au concours de la BD scolaire ?

22 November 2023 at 05:13

Une image contenant texte, Dessin animĂ©, illustration, affiche Description gĂ©nĂ©rĂ©e automatiquement Le Festival d’AngoulĂȘme propose aux classes de l’école primaire – pour les Ă©lĂšves de 5 Ă  10 ans, et aux classes spĂ©cialisĂ©es quel que soit l’ñge des participants de rĂ©aliser une bande dessinĂ©e dont le thĂšme est libre. Le concours s’adresse aux Ă©lĂšves des Ă©tablissements scolaires français, en France et Ă  l’étranger, de la grande section de maternelle Ă  la terminale. Les Ă©tablissements et classes spĂ©cialisĂ©s (IME, SEGPA, CLIS, ULIS, etc) peuvent Ă©galement participer.

« C’est l’occasion de “se prouver Ă  soi-mĂȘme qu’on peut finir une bande dessinĂ©e” conseille Jasmine, 12 ans, participante de l’édition 2022-2023 du Concours de la BD scolaire » peut-on lire sur le site du festival d’AngoulĂȘme. « “J’étais fiĂšre de moi et surprise Ă  la fois” se remĂ©more Camille, 11 ans, lorsqu’elle a dĂ©couvert qu’elle faisait partie de la liste des Petits Fauves d’Argent 2023 ».

Pour plus d’informations, c’est ici

 

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Exigence des savoirs ? Mais de quels « savoirs » parle-t-on ?

22 November 2023 at 05:13

Jean Perbet est professeur des Ă©coles depuis 25 ans, PEMF depuis 12 ans et militant au GFEN (Groupe Français d’Éducation Nouvelle). Comme tous les enseignants et enseignantes, il a Ă©tĂ© invitĂ© Ă  remplir l’enquĂȘte « exigence des savoirs ». Un exercice auquel il s’est pliĂ© mais auquel il reproche de ne pas laisser la possibilitĂ© de formuler une parole libre. Il a dĂ©cidĂ© de la livrer cette parole aux lecteurs et lectrices du CafĂ© pĂ©dagogique. « Vous avez besoin de nos rĂ©ponses Ă  votre questionnaire ? Nous on a besoin de vous au quotidien ! On a besoin de votre courage politique, de votre pensĂ©e complexe, de votre intelligence et que vous mettiez vous-mĂȘmes en Ɠuvre une exigence des savoirs qui soit une exigence intellectuelle, de respect de soi et des autres » Ă©crit-il.

 

Une image contenant Visage humain, habits, personne, Menton

Description gĂ©nĂ©rĂ©e automatiquement Les professeurs des Ă©coles ont Ă©tĂ© invitĂ©s rĂ©cemment (25/10/23) par leur ministĂšre Ă  rĂ©pondre Ă  un questionnaire en ligne sur « l’exigence des savoirs ». Je suis allĂ© voir ce questionnaire et ai tentĂ© de le complĂ©ter. Je note toutefois qu’il n’y a pas d’espace « libre » oĂč nous pourrions exprimer des points qui ne sont pas orientĂ©s par le questionnaire. Que les questions concernent essentiellement la question de l’instruction (comment aider les Ă©lĂšves Ă  mieux apprendre les savoirs scolaires ?) mais, Ă©galement, la restauration de l’autoritĂ© enseignante (comment rendre les Ă©lĂšves plus obĂ©issants et les parents plus dociles ?).

Tout d’abord, qu’appelons-nous « savoirs » ? Pour ma part, j’ai Ă©tĂ© fortement influencĂ© dans mon parcours par les travaux du groupe ESCOL, de Bernard Charlot en particulier et du GFEN sur le rapport au Savoir. J’invite les potentiels lecteurs de cet article Ă  la lecture d’ouvrages sur la question. Pour ma part, j’en retiens que ce qui est au centre de l’école c’est le rapport au Savoir des Ă©lĂšves. Chacun d’eux a un rapport singulier. Mais le « savoir » ne se rĂ©sume pas Ă  l’instruction des Ă©lĂ©ments du programme. Bernard Charlot prĂ©cise dans son livre « élĂ©ments pour une thĂ©orie du rapport au Savoir » qu’il entend « Savoir » (avec un grand S) de façon large. Dans le « Savoir » Ă  enseigner, il y a certes les savoirs scolaires (la lecture, la numĂ©ration de position etc..) mais Ă©galement le rapport Ă  soi-mĂȘme et le rapport aux autres.

Je ne fais pas ce mĂ©tier d’enseignant uniquement pour transmettre des savoirs scolaires ! Pourquoi ? Parce que j’ai rencontrĂ© nombre d’élĂšves dans mes classes primaires ou d’adolescents et d’adultes dans la formation ou dans mon quotidien qui maĂźtrisent un grand nombre de savoirs scolaires, qui ont « rĂ©ussi » leurs Ă©tudes et qui pourtant ne sont pas trĂšs heureux dans leur vie. Manque de confiance en soi, difficultĂ© Ă  vivre sous le regard des autres, Ă  se dĂ©centrer de soi, etc. Je ne veux pas instruire pour construire des dĂ©pressifs soumis !

Je ne fais pas non plus ce mĂ©tier en visant uniquement les savoirs scolaires et le rapport Ă  soi-mĂȘme ! Pourquoi ? Parce que notre monde est pĂ©tri de personnes trĂšs instruites et diplĂŽmĂ©es qui n’ont aucun scrupule Ă  utiliser leurs « savoirs » et leur confiance en elles pour exploiter les autres et la planĂšte pour des questions de pouvoir et d’argent !

Ainsi, sans la dimension du rapport aux autres, quel sens y a-t-il Ă  enseigner aujourd’hui ? Que chacun ait un bon mĂ©tier ? De l’argent ? MĂȘme si c’est au dĂ©triment de l’ensemble de l’humanité ? Les grands « dirigeants » (politiques et Ă©conomiques) de ce monde sont des gens instruits et confiants en eux ; non ? Quand on parle d’ « échec scolaire » on imagine tout de suite les personnes qui sortent sans diplĂŽmes du systĂšme scolaire ou ces jeunes qui incendient des voitures. Et si l’échec scolaire Ă©tait avant tout l’échec de ceux qui rĂ©ussissent et qui conduisent le monde Ă  sa perte pour des raisons de pouvoir et d’argent ?

Il me semble essentiel de dĂ©finir ce qu’on appelle « savoir » et qu’à cette occasion, on s’interroge sur le sens mĂȘme de notre mĂ©tier.

Dans mon quotidien de professeur des Ă©coles, je prends en compte et j’essaye d’accompagner les enfants que je croise sur ces trois aspects du « Savoir ».

Alors comme je n’ai pas eu la possibilitĂ© dans ce questionnaire de donner rĂ©ellement mon point de vue, le voici sous une autre forme :

J’aimerais une refonte complĂšte des programmes scolaires oĂč soient prises en compte ces trois dimensions du rapport au « Savoir ». J’aimerais une formation exigeante sur ces trois aspects (Ă  l’heure actuelle les formations sont essentiellement didactiques ou « moralisatrice » (harcĂšlement, laĂŻcitĂ©)). J’aimerais que l’on puisse « exiger » non pas seulement des Ă©lĂšves et des professeurs mais de la part des personnes qui ont rĂ©ussi scolairement et dirigent le monde, une exemplaritĂ© dans leur rapport aux autres ! Questionner Ă  ce sujet les mĂ©dias, les rĂ©seaux sociaux, les choix Ă©conomiques et politiques, les stratĂ©gies de communication manipulatrices. N’est-ce pas interrogeant de constater que notre actualitĂ© quotidienne est si riche en situations oĂč des gens instruits et diplĂŽmĂ©s ont des comportements ou des actes qui mettent en danger autrui et le monde en gĂ©nĂ©ral ?

Il y a plus de 100 ans au sortir de la premiĂšre guerre mondiale, des Ă©ducateurs de tout bord inventaient l’Education Nouvelle avec cette idĂ©e « Comment Ă©duquer pour que les Hommes ne se conduisent plus de façon « inhumaine » et ne cherchent plus Ă  s’entretuer en cas de dĂ©saccords ? »

A l’heure actuelle, que peut ĂȘtre une Ă©ducation « nouvelle » dans cette sociĂ©tĂ© nouvelle et inĂ©dite (bien Ă©loignĂ©e de celle du dĂ©but du siĂšcle dernier !) ? Dans une sociĂ©tĂ© oĂč l’information circule si vite et contient tout et n’importe quoi. Une sociĂ©tĂ© oĂč la place des mĂ©dias est si importante mais oĂč portant, le rapport critique Ă  ces mĂ©dias est dĂ©faillant (par exemple nombre de personnes pensent rĂ©ellement qu’une information transmise sur CNews est digne de confiance !!!). Une sociĂ©tĂ© oĂč chaque jour des dirigeants de ce monde sont en procĂšs avec la justice pour des raisons diverses et variĂ©es.

L’exigence des « savoirs » exige une politique forte et complexe qui ne ciblerait pas seulement le monde enseignant ! Comment Ă©duquer sereinement actuellement ? Comment restaurer une quelconque autoritĂ© enseignante alors que les mĂ©dias, rĂ©seaux sociaux invitent sans cesse aux expressions les plus triviales ? Que les intĂ©rĂȘts financiers nous poussent sans cesse vers plus d’activitĂ©s « pulsionnelles » oĂč priment le « tout tout de suite » et le « moi d’abord » ?

Que peut faire l’école si la sociĂ©tĂ© ne change pas fondamentalement et que les hommes politiques ne saisissent pas cette complexitĂ© et ne mĂšnent pas des politiques fortes (pas des rĂ©formettes de surface pour faire du buzz). Par exemple : comment redonner de la mixitĂ© sociale au pays ? Cette question est pour moi un bon exemple : On peut remanier sans cesse les programmes ou faire croire que les enseignants sont Ă©coutĂ©s, mais que faire devant la ghettoĂŻsation des espaces du pays ?

Je demande donc Ă  nos dirigeants en rĂ©ponse Ă  leur questionnaire sur l’exigence des savoirs de ne pas cloisonner la rĂ©flexion au monde scolaire, de rĂ©flĂ©chir dans la complexité ! Tant qu’on laissera s’installer des ghettos urbains (favorisĂ©s Ă©galement par une Ă©cole Ă  deux tĂȘtes (publique et privĂ©e sous contrat), tant qu’on laissera impunĂ©ment certains mĂ©dias et personnes sur les rĂ©seaux dire n’importe quoi sur leurs « chaĂźnes », tant que nos « modĂšles » de rĂ©ussite scolaire seront aussi peu des « modĂšles » pour l’avenir 
à quoi bon penser que changer des programmes scolaires pourrait ĂȘtre utile ?

Ne nous mĂ©prenons pas : je ne pense pas qu’il y ait des « mĂ©chants » qui conduisent le monde Ă  sa perte volontairement et que moi (en tant que gentil) dĂ©nonce des personnes en particulier. Je pense qu’ĂȘtre exigeant au niveau des savoirs est une chose complexe et que chacun de nous pourrait s’interroger plus sur son exemplaritĂ© (Ă  partir de quelques « principes » de base par exemple : « ne fais pas Ă  autrui ce que tu ne voudrais pas qu’on te fasse » et « agis vis-Ă -vis des autres comme tu aimerais qu’on agisse envers toi ». Non pas de façon moralisatrice. Juste s’interroger sans cesse Ă  ce sujet. Nous sommes tous concernĂ©s.

Ainsi, aimerait-on que ses proches ou ses enfants soient employĂ©s abusivement pour fabriquer des vĂȘtements Ă  bas prix qu’ils ne porteront jamais, que ses propres enfants soient employĂ©s dans des mines pour extraire des mĂ©taux prĂ©cieux (pour nos tĂ©lĂ©phones portables) ? Que sa maison soit polluĂ©e afin de permettre d’avoir plus de profit ? Que ses parents se nourrissent d’aliments « dopĂ©s » avec des produits chimiques et intoxiquent leurs corps ainsi ? Que ses propres enfants soient utilisĂ©s pour faire la guerre Ă  des personnes qu’ils ne connaissent pas et qui ont eux aussi leurs propres enfants ?

Cet Ă©crit est une interpellation d’ordre politique : « Comment voulez-vous que l’on ait de l’espoir en l’éducation nationale et en ses visĂ©es quand on voit le monde actuel ? Ou alors Ă©duquons franchement Ă  la rĂ©volution pour changer ce monde. Dirigeants de ce pays, prenez position s’il vous plaĂźt ! Restaurez vous-mĂȘme l’autoritĂ© d’une Ă©ducation publique exemplaire ! Comment puis-je demander Ă  mes Ă©lĂšves d’ĂȘtre exemplaires dans leur rapport Ă  autrui, d’ĂȘtre pertinents dans leurs argumentations, de faire preuve d’esprit critique mais Ă  la fois d’écoute constructive et bienveillante alors qu’ils baignent dans un quotidien oĂč le monde adulte fournit sans cesse des exemples Ă  ne pas suivre ? Vous souhaitez restaurer l’autoritĂ© du monde enseignant ? Commencez par soutenir rĂ©ellement vos employĂ©s contre la dĂ©magogie et les abus des mĂ©dias « faciles ». Faites des dĂ©pĂŽts de plainte institutionnels pour nous prĂ©munir du prĂȘt Ă  penser et des bruits de couloirs nĂ©fastes Ă  l’exercice de notre profession. Ne vous comportez pas comme des gĂ©nĂ©raux frileux qui envoient leurs soldats au front en restant tranquillement protĂ©gĂ©s Ă  l’arriĂšre !

Vous avez besoin de nos rĂ©ponses Ă  votre questionnaire ? Nous on a besoin de vous au quotidien ! On a besoin de votre courage politique, de votre pensĂ©e complexe, de votre intelligence et que vous mettiez vous-mĂȘmes en Ɠuvre une exigence des savoirs qui soit une exigence intellectuelle, de respect de soi et des autres.

Nous avons besoin de chacun de nous pour tenter d’allier le pessimisme de la raison avec l’optimisme de la volontĂ©. Nous avons besoin de personnes engagĂ©es, qui veulent amĂ©liorer le monde et d’une formation qui y conduise explicitement ! VoilĂ  ce que j’aurais aimĂ© pouvoir rĂ©pondre.

 

Jean Perbet

 

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Y’a quoi dans ma banane ?

22 November 2023 at 05:12

C’est le nom du nouveau site rĂ©alisĂ© par le mouvement du Nid prĂ©sentĂ© Ă  l’occasion de la journĂ©e internationale des droits de l’enfant. Une boĂźte Ă  outil pour prĂ©venir le risque prostitutionnel et qui choisit de s’adresser spĂ©cifiquement aux collĂ©giens et collĂ©giennes.

 

Une image contenant dessin, bateau, clipart, illustration

Description gĂ©nĂ©rĂ©e automatiquement Alors que le risque prostitutionnel se situe dĂ©sormais Ă  l’ñge de 13 ans, cela reste une rĂ©alitĂ© relativement mĂ©connue avec pourtant, selon l’estimation de plusieurs associations et organismes dont le centre de victimologie, 7000 Ă  10000 mineur·es concerné·es.

Aussi, c’est Ă  l’occasion de la journĂ©e internationale des droits de l’enfant, ce lundi 20 novembre que le mouvement du nid a prĂ©sentĂ© un nouvel outil pour aider les collĂ©giennes et collĂ©giens Ă  repĂ©rer les situations de violence, de danger et convaincre les victimes Ă  demander de l’aide.

Toujours Ă  portĂ©e de main dans un sac-banane virtuel, les supports et ressources proposĂ©es font appel Ă  l’imagination mais surtout Ă  la participation du jeune public. L’objectif est de les aider Ă  construire des relations affectives et sexuelles libres, Ă©galitaires et sans violence et de pouvoir activer des « anticorps » de dĂ©fense pour des situations de confrontation Ă  des violences sexistes et sexuelles.

Y’a quoi dans cette banane ?

Quatre type de ressource sont disponibles sur la plateforme en ligne :

  • Un portable qui mĂšne vers trois histoires interactives pour comprendre dans le dĂ©tail oĂč commence la violence.
  • Une manette pour entrer dans un jeu immersif oĂč les jeunes s’exercent Ă  repĂ©rer diffĂ©rentes situations d’emprise et de violence.
  • Une BD sensible pour inviter Ă  sortir de l’isolement, apprendre Ă  demander de l’aide et Ă  refaire confiance
  • Enfin un agenda pratique avec des tĂ©moignages Ă  lire et Ă  Ă©couter et des liens vers des numĂ©ros d’aide.

Le Mouvement du Nid est un association reconnue d’utilitĂ© publique qui vient en aide aux personnes en situation de prostitution. Le Mouvement du Nid dispose d’un agrĂ©ment de l’Éducation nationale et intervient dans le cadre de l’éducation Ă  la sexualitĂ© pour promouvoir l’égalitĂ© femmes hommes et faire reculer l’ensemble des violences sexistes et sexuelles.

Vers la plateforme interactive « dans ma banane  »

Le mouvement du Nid

 

Laurent Bernardi

 

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